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La revue de presse du 17 juin 2022

Vendredi 17 Juin 2022

‘’Dakar retient son souffle’’, ‘’Manif de tous les dangers, ce vendredi’’, ‘’Il faut sortir de l’impasse’’, ‘’Vendredi à haut risque !’’… Les quotidiens craignent des scènes de violence lors des marches de protestation que Yewwi Askan Wi (YAV) et Wallu Sénégal veulent tenir à Ziguinchor (sud) et à Dakar, malgré l’interdiction des deux manifestations par les autorités administratives.
 
La coalition YAW, dirigée par les opposants Khalifa Sall et Ousmane Sonko, et son allié Wallu Sénégal, prévoient de tenir des rassemblements en guise de protestation contre l’invalidation de l’une des listes de candidature de Yewwi Askan Wi aux élections législatives du 31 juillet prochain.
 
‘’Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Youm et compagnie comptent aller jusqu’au bout de leur logique. Ce qui réveille des velléités d’affrontements. De l’orage dans l’air ! Vendredi de tous les dangers ! Vendredi de peurs à Dakar et à Ziguinchor !’’ commente Vox Populi.

‘’La manifestation n’a pas été autorisée par le préfet de Dakar (…) Ce qui augure de forts risques d’affrontements entre les forces de l’ordre et les militants de l’opposition’’, note Sud Quotidien.

Kritik’ déduit de la guerre des nerfs entre les leaders de l’opposition et ceux de la majorité présidentielle que ‘’l’image d’une démocratie majeure [va] s’affaisser devant le manque de responsabilité des acteurs politiques qui jouent à se faire peur’’.
‘’Ce bras de fer (…) est la résultante [du] nombrilisme, de l’égoïsme (…) et de l’arrogance des profils censés gouverner nos destins (…) Les hommes politiques ont baissé le masque pour montrer leur véritable tronche de pyromanes encagoulés’’, ajoute-t-il.

‘’Ousmane Sonko et Cie (ses alliés politiques) risquent de faire face aux forces de l’ordre. Autant dire que la confrontation est donc inévitable’’, écrit Le Vrai Journal. L’As aussi croit que ‘’la confrontation entre manifestants et policiers est inévitable’’. 
 
Tribune s’attend à ‘’de chaudes empoignades’’ à la place de la Nation, à Dakar, où YAW a prévu de tenir son rassemblement. 
Plusieurs journaux relayent les appels au calme des organisations de la société civile. ‘’Face à la tension grandissante entre l’opposition et le gouvernement, sur [les listes de candidature] aux élections législatives, la société civile propose des solutions de sortie de crise’’, lit-on dans Tribune.

L’info soutient qu’‘’autant les hommes politiques sont responsables de cette plongée dans la violence, autant les institutions chargées de gérer le processus électoral seront tenues responsables de tout ce qu’il adviendra aujourd’hui et pendant les jours à venir’’. ‘’Il faut aussi croiser les doigts et espérer un sursaut de dernière minute’’, affirme le même journal, estimant que, entre la majorité et l’opposition, ‘’il faudra forcément se parler’’.

‘’Il serait plus sage de reporter les élections législatives’’

EnQuête est d’avis qu’‘’il faut sortir de l’impasse’’. ‘’Pour sortir de l’impasse politique, deux grandes plates-formes de la société civile dégagent une feuille de route qui pourrait aider les acteurs politiques à sortir du gouffre’’, rapporte le journal. Il s’agit du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) et de la Plate-forme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte).

‘’L’heure est grave et c’est pourquoi, à quelques heures de la manifestation interdite de l’opposition, la société civile appelle à des solutions. Dans l’urgence, le COSCE et la Pacte proposent des rencontres avec les coalitions’’, lit-on dans Bés Bi Le Jour

Ces organisations recommandent la nomination d’un expert indépendant chargé de diriger une concertation sur les listes de candidature aux élections législatives, selon Le Soleil. Elles suggèrent que l’expert en question soit désigné par la société civile et nommé par le président de la République en vue d’‘’un dialogue sincère entre les protagonistes’’ de la crise préélectorale.

Le Quotidien pose la question de savoir quoi faire pour sortir des moments de ‘’haute tension’’, dans un contexte politique où ‘’les positions semblent inconciliables’’ entre le pouvoir et l’opposition. ‘’Cette tension électoraliste devient une menace pour la paix sociale et un instrument de chantage sur les citoyens’’, dénonce le même journal.

‘’Opposition et pouvoir se regardent en chiens de faïence (…) Les déclarations sont d’effroi, les discours va-t-en-guerre. De part et d’autre, l’opposition et le pouvoir jouent à se faire peur’’, fait remarquer L’Observateur en relayant les appels au calme.

WalfQuotidien pense que ‘’les positions irréconciliables des deux camps mènent à une impasse, avec des probabilités de report du scrutin [législatif]’’. ‘’Il serait plus sage (…) de reporter les élections législatives, pour les tenir toutefois le plus rapidement possible, après un dialogue fructueux entre tous les acteurs’’, propose, dans une tribune publiée par WalfQuotidien, l’ancienne ministre Marie-Pierre Rokhayatou Sarr, maître de conférences à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. (APS)
 
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