PARIS (Reuters) - Le conseil de défense a validé mercredi la mise en place d'un centre national de contre-terrorisme chargé de piloter l'ensemble des services de renseignement, une promesse de campagne d'Emmanuel Macron qui s'était engagé à créer une "task force anti-Daech".
Cette structure, qui sera placée sous l'autorité directe du chef de l'Etat, comptera dans un premier temps une vingtaine de personnes - des représentants des différents services et des analystes - et fonctionnera 24h sur 24, a annoncé l'Elysée lors d'un briefing.
Cette task force sera intégrée au sein de l'actuelle coordination nationale du renseignement (CNR) et sera dirigée par Pierre de Bousquet de Florian, président de Civipol, société de conseil et de services liée au ministère de l'Intérieur, et ancien numéro un de la DST.
Il s'agit "d'accroître l’efficacité de la protection contre la menace terroriste forte et durable à laquelle la France est confrontée, en assurant une coordination plus forte et un pilotage renforcé des services engagés", souligne l'Elysée.
L'objectif est de "s'assurer que les services de renseignement coopèrent véritablement" et "d'avoir à tout moment une vision globale et consolidée de l'état de la menace", ajoute-t-on dans l'entourage d'Emmanuel Macron, où l'on insiste sur le fait que la task force ne sera en aucun cas chargée de la conduite opérationnelle.
Le coordinateur sera chargé de "s'assurer que l'information entre les services circule régulièrement, en dégager des éléments pour produire une analyse de la menace et proposer des plans d'action au président sur l'action des services de renseignement". Il devra en rendre compte chaque semaine au conseil de défense.
ADAPTATION AUX MENACES
Véritable serpent de mer, la question d'une meilleure coordination entre services a donné lieu ces dernières années à la mise en place de plusieurs structures, rattachées au ministère de l'Intérieur.
L'unité de coordination et de lutte antiterroriste (Uclat) a notamment vu le jour en 1984, suivie par l’état-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) en 2015.
A l'Elysée, on assure qu'il ne s'agit pas de créer une nouvelle "couche de décision".
"On est dans un monde où les frontières s'estompent, entre la paix et la guerre, entre la sécurité et défense, entre l'intérieur et l'extérieur, nos adversaires cherchent à exploiter ces zones grises", ajoute-t-on. "Il faut que ce coordinateur s'assure que les zones grises soient couvertes".
La mise en place de cette structure survient dans un contexte de menace jugée élevée par les autorités françaises qui souhaitent prolonger l'état d'urgence, en place depuis novembre 2015 et qui arrive à échéance en juillet.
Le pays est secoué depuis deux ans par une série d'attentats djihadistes sans précédent sur son sol qui ont fait plus de 230 morts et des centaines de blessés.
Le conseil de défense a également abordé la question des nominations au sein des différents services de renseignement qui seront effectives lors du conseil des ministres du 21 juin.
Laurent Nunez, actuel préfet de police des Bouches-du-Rhône, devrait être nommé lors du conseil des ministres du 21 juin, à la tête de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Bernard Emié, actuel ambassadeur de France en Algérie, devrait lui être nommé à la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Cette structure, qui sera placée sous l'autorité directe du chef de l'Etat, comptera dans un premier temps une vingtaine de personnes - des représentants des différents services et des analystes - et fonctionnera 24h sur 24, a annoncé l'Elysée lors d'un briefing.
Cette task force sera intégrée au sein de l'actuelle coordination nationale du renseignement (CNR) et sera dirigée par Pierre de Bousquet de Florian, président de Civipol, société de conseil et de services liée au ministère de l'Intérieur, et ancien numéro un de la DST.
Il s'agit "d'accroître l’efficacité de la protection contre la menace terroriste forte et durable à laquelle la France est confrontée, en assurant une coordination plus forte et un pilotage renforcé des services engagés", souligne l'Elysée.
L'objectif est de "s'assurer que les services de renseignement coopèrent véritablement" et "d'avoir à tout moment une vision globale et consolidée de l'état de la menace", ajoute-t-on dans l'entourage d'Emmanuel Macron, où l'on insiste sur le fait que la task force ne sera en aucun cas chargée de la conduite opérationnelle.
Le coordinateur sera chargé de "s'assurer que l'information entre les services circule régulièrement, en dégager des éléments pour produire une analyse de la menace et proposer des plans d'action au président sur l'action des services de renseignement". Il devra en rendre compte chaque semaine au conseil de défense.
ADAPTATION AUX MENACES
Véritable serpent de mer, la question d'une meilleure coordination entre services a donné lieu ces dernières années à la mise en place de plusieurs structures, rattachées au ministère de l'Intérieur.
L'unité de coordination et de lutte antiterroriste (Uclat) a notamment vu le jour en 1984, suivie par l’état-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT) en 2015.
A l'Elysée, on assure qu'il ne s'agit pas de créer une nouvelle "couche de décision".
"On est dans un monde où les frontières s'estompent, entre la paix et la guerre, entre la sécurité et défense, entre l'intérieur et l'extérieur, nos adversaires cherchent à exploiter ces zones grises", ajoute-t-on. "Il faut que ce coordinateur s'assure que les zones grises soient couvertes".
La mise en place de cette structure survient dans un contexte de menace jugée élevée par les autorités françaises qui souhaitent prolonger l'état d'urgence, en place depuis novembre 2015 et qui arrive à échéance en juillet.
Le pays est secoué depuis deux ans par une série d'attentats djihadistes sans précédent sur son sol qui ont fait plus de 230 morts et des centaines de blessés.
Le conseil de défense a également abordé la question des nominations au sein des différents services de renseignement qui seront effectives lors du conseil des ministres du 21 juin.
Laurent Nunez, actuel préfet de police des Bouches-du-Rhône, devrait être nommé lors du conseil des ministres du 21 juin, à la tête de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Bernard Emié, actuel ambassadeur de France en Algérie, devrait lui être nommé à la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).