La Chambre des représentants américaine a rejeté mardi un programme d'aide à Israël, contrecarrant ainsi les efforts du chef de file des républicains à la Chambre pour faire adopter un projet de loi distinct adapté à l'allié des Etats-Unis au Moyen-Orient et déjouer la tentative des démocrates d'obtenir un financement accru pour la sécurité nationale.
Avec 250 voix pour et 180 contre, le projet de loi sur le financement d'Israël, d'un montant de 17,6 milliards de dollars, n'a pas réussi à obtenir la majorité des deux tiers, seuil nécessaire à son adoption.
Les "non" ont été exprimés par des législateurs des deux bords, dont 166 démocrates et 14 républicains.
Ce résultat est un coup dur pour le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, dont le projet d'adoption de la mesure a été torpillé non seulement par les démocrates, qui se sont montrés massivement solidaires de leurs collègues du Sénat en faveur d'un paquet global incluant une aide à l'Ukraine, mais aussi par des membres conservateurs du parti républicain, déçus par l'incapacité de M. Johnson à compenser l'aide à Israël par des coupes budgétaires dans d'autres domaines.
Les démocrates ont critiqué la mesure de la Chambre concernant uniquement Israël, estimant qu'il s'agissait d'une manœuvre utilisée par M. Johnson et ses partisans pour s'opposer à un projet de loi sénatorial de 118 milliards de dollars comprenant une révision de la politique d'immigration des Etats-Unis, un nouvel investissement dans le financement de la sécurité aux frontières, ainsi que des milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, à Israël et à d'autres alliés étrangers.
M. Johnson a affirmé que le projet de loi du Sénat serait mort à l'arrivée à la Chambre des représentants. En réponse, le président américain Joe Biden a menacé lundi d'opposer son veto au projet de loi sur l'aide à Israël s'il arrivait sur son bureau. [Xinhua]
PRÉSIDENTIELLE 2024
FRANCE
