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L'armée israélienne pourrait avoir appliqué le "protocole Hannibal de masse" aux otages israéliens

Mardi 21 Novembre 2023

Le lieutenant-colonel Nof Erez, pilote de chasse israélien, a estimé que, lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre, l'armée israélienne a appliqué le "protocole Hannibal", qui prévoit l'assassinat de prisonniers, afin d'empêcher que des civils israéliens soient emmenés en captivité à Gaza.

 

Le nombre élevé de civils tués lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre, et les informations des médias israéliens selon lesquels les hélicoptères militaires israéliens intervenant dans l'attaque ont abattu des civils ainsi que des combattants du Hamas, ont donné lieu à des débats sur la question de savoir si l'armée israélienne applique la doctrine connue sous le nom de "Protocole Hannibal".

 

Dans des déclarations au journal Haaretz à ce sujet, le lieutenant-colonel Erez, pilote de chasse israélien, a souligné que les forces israéliennes qui ont répondu à l'attaque du Hamas le 7 octobre, pourraient avoir appliqué le "protocole Hannibal", qui stipule que les Israéliens qui risquent d'être capturés doivent être tués.

 

Le lieutenant-colonel Erez a rappelé que le "protocole Hannibal" avait été conçu par l'armée israélienne sur la base des événements survenus au Liban il y a 30 ans.

 

- Le "Hannibal de masse"

 

Le lieutenant-colonel israélien a déclaré qu'on ne savait pas si, le jour de l'attaque du Hamas, les otages avaient été abattus ou non lorsque les avions de guerre et les drones ont commencé à tirer. 

 

A la question, "Le protocole Hannibal est intentionnel et s'il a été décidé à être mis en œuvre, il l'a été délibérément. Si les prisonniers ont été abattus involontairement, c'est autre chose ?, il a répondu:

 

"Il semble que le protocole Hannibal ait été appliqué à un moment donné, car lorsque vous identifiez une prise d'otages, il s'agit d'Hannibal, mais l'Hannibal que nous pratiquons depuis 20 ans concerne un seul véhicule avec des otages à l'intérieur. Ce que nous avons vu ici, c'est un Hannibal de masse. Il y avait de nombreuses ouvertures dans la clôture, des milliers de personnes dans de nombreux véhicules différents, avec ou sans otages".

 

Le lieutenant-colonel israélien, qui aurait été le coordinateur de l'opération d'évacuation des blessés par hélicoptère lors des attaques israéliennes sur Gaza, a déclaré à propos des pilotes : "C'était une mission impossible à définir et les choses autorisées à faire étaient impossibles à réaliser".

 

"Je sais que ceux qui disposaient des systèmes d'armes, qu'il s'agisse des drones ou des pilotes de chasse, ont fait ce qu'ils pouvaient sans coordination avec les forces terrestres, parce que ces dernières n'étaient pas (encore) présentes", a-t-il encore indiqué.

 

- L'article du Haaretz

 

Le 19 novembre, Haaretz a fait état d'une évaluation par des responsables de la sécurité israélienne de l'attaque du 7 octobre menée par le Hamas depuis Gaza.

 

L'évaluation des hauts responsables de la sécurité israélienne, basée sur les enregistrements des interrogatoires des membres du Hamas et sur l'enquête de police sur l'incident, a déclaré que le Hamas n'avait aucune connaissance préalable du festival de musique organisé près de la bande de Gaza.

 

L'enquête de la police indique que la plupart des participants au festival ont réussi à s'échapper parce qu'il avait été décidé de mettre fin à la fête une demi-heure avant que le premier coup de feu ne soit entendu.

 

L'enquête a également révélé qu'un hélicoptère israélien avait tiré sur des civils alors qu'il tirait sur des membres du Hamas, et les déclarations suivantes ont été faites dans la dépêche :

 

"Selon une source policière, l'enquête montre également qu'un hélicoptère militaire israélien, qui est arrivé sur les lieux et a apparemment ouvert le feu sur les terroristes présents, a également abattu des participants au festival. Selon la police, 364 personnes ont été tuées lors du festival".

 

- Article du Yedioth Ahronoth

 

Le journal israélien Yedioth Ahronoth a également publié un rapport sur les moments où les hélicoptères de l'armée de l'air israélienne sont intervenus dans l'attaque organisée par le Hamas depuis Gaza le 7 octobre.

 

Dans le reportage sur la situation vécue par l'armée israélienne pendant l'intervention, l'affirmation suivante a été faite :

 

"Les terroristes du Hamas ont reçu pour instruction de se fondre lentement dans la foule et de ne bouger sous aucun prétexte. Ils ont ainsi tenté de convaincre l'armée de l'air que ceux qui se trouvaient en dessous étaient des Israéliens. Cette tromperie a fonctionné pendant un certain temps, jusqu'à ce que les hélicoptères Apache soient libérés de toute restriction. Lorsque les pilotes se sont rendu compte qu'il était difficile de distinguer les terroristes des Israéliens, certains d'entre eux ont décidé, vers 9 heures, d'utiliser des obus d'artillerie contre les terroristes sans l'autorisation de leurs supérieurs."

 

- La police israélienne accuse les médias nationaux d'irresponsabilité

 

Dans la déclaration de la police israélienne, malgré les informations du journal, il a été affirmé que l'enquête de la police ne faisait pas référence aux activités de l'armée israélienne, "Par conséquent, il n'y a aucune indication qu'une activité aérienne dans la région ait porté atteinte à des civils".

 

"Particulièrement en cette période, nous appelons les médias à faire preuve de responsabilité dans leurs articles et à ne se baser que sur des sources officielles", indique le communiqué de la police.

 

- Israël censure les informations sur Gaza

 

Dans une lettre envoyée à la presse le 26 octobre, l'unité de censure militaire de la direction du renseignement militaire de l'armée israélienne a imposé plusieurs interdictions sur les informations concernant Gaza et a demandé que toutes les informations et images relatives au déroulement de la guerre et aux activités de l'armée soient envoyées à son "unité de censure" avant d'être publiées.

 

Dans les images diffusées par la chaîne de télévision israélienne Channel 12 le 11 novembre, un journaliste israélien, en direct de l'hôpital Barzilai dans la ville d'Askalan au nord de la bande de Gaza, a déclaré qu'il ne pouvait pas fournir d'informations sur l'état des soldats amenés sur place en raison de la censure annoncée après le 7 octobre.

 

Le journaliste israélien a déclaré : "Nous devons dire que toutes les informations que nous vous transmettons depuis le front de l'hôpital Barzilai ont été censurées par l'armée israélienne. Nous pouvons dire que des soldats blessés sont arrivés ici, mais nous ne sommes pas autorisés à en parler davantage". [AA]

 
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