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L'administration de Donald Trump se précise

Vendredi 18 Novembre 2016

WASHINGTON (Reuters) - La future administration Trump continue de prendre forme avec la désignation, dont la confirmation est attendue dans la journée de vendredi, de Jeff Sessions au poste d'Attorney General (ministre de la Justice), de Michael Flynn au rang de conseiller à la sécurité nationale et de Mike Pompeo à la direction de la CIA.

Voici les noms des personnalités nommées ou pressenties pour les principaux postes au sein du prochain gouvernement américain. Donald Trump prendra ses fonctions le 20 janvier.
 
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA MAISON BLANCHE
Le choix annoncé dès dimanche de Reince Priebus, fidèle soutien durant la campagne électorale et qui est étroitement lié au président sortant de la Chambre des représentants Paul Ryan, est vu comme le signe de la volonté du président élu de coopérer avec ce dernier et avec un Congrès à majorité républicaine pour faire adopter ses projets.

Reince Priebus, qui préside le NRC depuis 2011, avait selon le New York Times les faveurs de la fille de Trump, Ivanka, et de son gendre, Jared Kushner. Sa promotion pourrait mécontenter les partisans de Trump qui misaient sur lui pour "nettoyer" Washington de l'establishment politique habituel.
 
STRATÈGE EN CHEF
Nommé le même jour que Priebus, le controversé Stephen Bannon occupera le poste de "stratège en chef" à la Maison blanche.

Ancien banquier chez Goldman Sachs, ex de la Navy, Stephen Bannon a rejoint l'équipe de campagne de Trump à la mi-août, à une époque où le candidat républicain était en grande difficulté dans les sondages.

La nomination de cet ancien patron du média ultraconservateur américain Breitbart News suscite des remous. Elle est vue comme un gage donné à l'extrême droite.
 
CONSEILLER A LA SÉCURITÉ NATIONALE
Ancien directeur de l'Agence du renseignement de la Défense (Defence Intelligence Agency), Michael Flynn, 57 ans, a accepté la proposition de Donald Trump, auprès duquel il joué un rôle clef dans la campagne, prodiguant notamment des conseils en matière d'affaires internationales.
Ce général à la retraite estime avoir été injustement écarté de la DIA en 2014 pour avoir déclaré ses vérités sur la guerre contre l'extrémisme islamiste.
 
SECRÉTAIRE D'ETAT
Mitt Romney, candidat à la présidentielle de 2012 et ancien gouverneur du Massachusetts, pourrait se voir proposer la tête de la diplomatie américaine. Cela constituerait un événement de taille, Romney ayant critiqué Trump avec virulence durant la campagne. Pendant les primaires, il avait même appelé les républicains à voter pour tout autre candidat que Donald Trump.

Parmi les autres prétendants possibles circulent les noms de Rudy Giuliani, ancien maire du New York et candidat malheureux à l'investiture républicaine en 2012, de Nikki Haley, la gouverneure de Caroline du Sud, et de John Bolton, ambassadeur auprès des Nations unies sous la présidence de George W. Bush et "faucon" ayant poussé à l'intervention de 2003 en Irak.
Bob Corker, élu du Tennessee et président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, et Zalmay Khalilzad, ex-ambassadeur des Etats-Unis en Irak, sont aussi pressentis.
 
SECRÉTAIRE A LA DEFENSE
Tom Cotton, sénateur de l'Arkansas.
Jon Kyl, ancien sénateur de l'Arizona.

Duncan Hunter, élu de Californie à la Chambre des représentants et membre de la Commission des forces armées de la Chambre.

Jim Talent, ancien sénateur du Missouri et ex-membre de la Commission des forces armées du Sénat.

Kelly Ayotte, sénatrice sortante du New Hampshire et membre de la Commission des forces armées.
 
ATTORNEY GENERAL (MINISTRE DE LA JUSTICE)
Premier sénateur à avoir apporté son soutien à la candidature de Donald Trump, Jeff Sessions a accepté le poste d'Attorney General dans la future administration, a annoncé vendredi un responsable de l'équipe de transition.

Elu républicain de l'Alabama, Jeff Sessions, qui aura 70 ans le mois prochain, a occupé les fonctions d'Attorney General de son Etat jusqu'à son entrée au Sénat, en 1997.
 
SECRÉTAIRE AU TRÉSOR
Directeur financier de la campagne électorale, Steven Mnuchin, ancien de Goldman Sachs, figure parmi les choix possibles pour s'occuper des finances fédérales.

D'après le Wall Street Journal, qui cite son entourage, Trump envisage aussi Jeb Hensarling, élu républicain du Texas à la Chambre des représentants, 59 ans. L'intéressé a déclaré au WSJ qu'il en discuterait volontiers s'il était contacté.

Le CV de Jamie Dimon, directeur général de la banque JPMorgan Chase & Co, serait aussi épluché par les conseillers de Trump, selon CNBC qui ajoute que Dimon, 63 ans, pourrait ne pas être intéressé par ce poste. Tom Barrack, fondateur et président du groupe de capital investissement Colony Capital serait également sur les rangs.
 
SECRÉTAIRE À L'INTÉRIEUR
Sarah Palin, ex-gouverneure de l'Alaska choisie en 2008 par John McCain pour former avec lui le "ticket" républicain, figure parmi les possibles candidats, de même que Jan Brewer, ancien gouverneur de l'Arizona.

Forrest Lucas, fondateur de la société Lucas Oil, et Robert Grady, capital-risqueur associé dans la société Gryphon Investors, auraient également des profils susceptibles de séduire Trump.
 
SECRÉTAIRE À L'ÉNERGIE
Harold Hamm, le magnat des hydrocarbures de l'Oklahoma, patron de Continental Resources, serait en tête de la liste de Trump pour le poste de secrétaire à l'Energie. Son nom circule aussi pour prendre la tête du secrétariat à l'Intérieur.

Agé de 70 ans, le directeur général de la firme Continental Resources est devenu l'une des plus grosses fortunes du pays à la faveur du boom des gaz de schiste extraits par fracturation hydraulique dans le Dakota. Il s'est aussi rendu célèbre par son divorce à 975 millions de dollars en 2015.

Sont aussi pressentis: Kevin Cramer, élu Dakota du Nord à la Chambre des représentants, Larry Nichols, co-fondateur du groupe Devon Energy, James Connaughton, PDG de Nautilus Data Technologies et ancien conseiller de George W. Bush pour l'environnement, et Robert Grady, dont le nom est aussi évoqué pour le secrétariat à l'Intérieur.
 
DIRECTEUR DE LA CIA
Elu républicain du Kansas à la Chambre des représentants, Mike Pompeo va prendre la tête de l'Agence centrale du renseignement.

Il siégeait à la commission du renseignement dans le Congrès sortant et a participé à la commission d'enquête sur l'attaque du consulat des Etats-Unis à Benghazi, en septembre 2012, où l'ambassadeur Christopher Stevens et trois autres Américains ont été tués.
 
 
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