Israël tente « d’exporter sa crise à l'étranger » à travers l'assassinat du vice-président du Hamas, Saleh al-Arouri, a déclaré, jeudi, un haut responsable du mouvement de résistance palestinien.
« Malgré ses échecs et ses déconvenues après trois mois d'agression barbare sur Gaza, cet ennemi sioniste criminel et arrogant veut anéantir le peuple de Gaza. Au vu de son échec et du nombre élevé de soldats tués, il veut exporter la crise à l'étranger. Il veut élargir le cercle de l'agression, pensant ainsi brouiller les plans de la résistance et de la région. Il pensait que les assassinats de dirigeants briseraient la volonté de la résistance et affaibliraient la direction, sans réaliser qu'il s'agit là d'une grossière illusion », a déclaré Khaled Mechaal, ancien président du bureau politique du Hamas et actuel chef de son bureau de la diaspora, dans un communiqué.
Al-Arouri a été tué, mardi soir, par une frappe israélienne visant un bureau du Hamas dans la capitale libanaise, Beyrouth.
Il est le plus haut responsable du mouvement de résistance palestinien à avoir été tué par Israël depuis le déclenchement du conflit dans la Bande de Gaza.
Israël n'a pas officiellement revendiqué la responsabilité de l'assassinat d'Al-Arouri.
Le Hamas et le Hezbollah libanais ont, pour leur part, affirmé qu'ils prendraient des mesures de représailles après cet assassinat.
Israël mène une offensive implacable contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le Hamas.
Au moins 22 438 Palestiniens ont été tués et 57 614 autres blessés, selon les autorités sanitaires de Gaza, tandis que près de 1 200 Israéliens auraient été tués dans l'attaque du Hamas, selon les autorités de Tel-Aviv.
Les attaques israéliennes ont laissé Gaza en ruines : 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites et près de 2 millions d'habitants ont été déplacés en raison des graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments. [AA]
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