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Jordanie: libération d'un soldat qui avait tué sept écolières israéliennes

Dimanche 12 Mars 2017

Jordanie: libération d'un soldat qui avait tué sept écolières israéliennes
Amman - Un soldat jordanien qui avait tué en 1997 sept écolières israéliennes en voyage scolaire en Jordanie a été libéré dimanche après avoir purgé 20 ans de prison, a annoncé à l'AFP un membre de sa famille.

"Les autorités ont libéré Ahmad Dakamseh ce dimanche vers 01H00 (23H00 GMT samedi) après qu'il a terminé sa peine de prison. Il est maintenant un homme libre", a déclaré son cousin Mohammed Yahya Dakamseh, joint au téléphone par l'AFP.

Ahmad Dakamseh, 46 ans, a été libéré de la prison de Bab al-Hawa à Irbid, à 90 kilomètres au nord d'Amman, la capitale jordanienne.

Il est rentré chez lui dimanche dans un convoi de dizaines de voitures au son des klaxons, selon une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. D'autres vidéos le montrent en train de saluer ses proches et de prendre des selfies avec des sympathisants.

En mars 1997, alors âgé de 26 ans et père de trois enfants, il avait tiré à l'arme automatique sur des écolières israéliennes en excursion à la frontière jordano-israélienne, tuant sept d'entre elles et en blessant cinq autres ainsi qu'une enseignante.

Il avait été condamné par la cour de sûreté de l'Etat jordanien à la prison à perpétuité, équivalant à 20 ans de rétention en Jordanie.

Ses motivations n'ont jamais été tout à fait claires mais il a affirmé avoir ouvert le feu sur les écolières car celles-ci s'étaient moquées de lui pendant qu'il priait.

Ahmad Dakamseh, qui souffre d'hypertension artérielle et de diabète, a été hospitalisé en 2014 après cinq jours de grève de la faim pour demander sa libération.
Son frère Bassem a assuré dimanche qu'il était "en bonne santé".

En Israël, de nombreux médias ont rapporté la libération d'Ahmad Dakamseh en insistant sur la douleur des familles de victimes.

"Cette matinée nous ramène à cette horrible journée, 20 ans en arrière", a déploré Hezi Cohen, le père de l'une des écolières tuées, cité par le site d'informations Ynet. "Il (Dakamseh) aurait dû ressentir la douleur qu'il a causée à chaque moment de sa vie".

"Qui dit que demain, il ne mènera pas une nouvelle attaque en tuant de nouveaux Israéliens?", s'inquiète Orit Cohen, soeur de Keren Cohen, une autre victime.

A l'époque, le roi Hussein de Jordanie avait condamné l'attaque et s'était rendu en Israël pour présenter ses condoléances aux familles des victimes. Amman avait également versé une compensation financière.

L'attaque était intervenue moins de trois ans après la signature du traité de paix entre la Jordanie et l'Etat hébreu.
 
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