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Intérieur - Jean Baptiste Tine, un retour au sommet par la grande porte

Samedi 6 Avril 2024

Le général Jean Baptiste Tine, de retour au premier plan
Le général Jean Baptiste Tine, de retour au premier plan

C’est un véritable come-back que celui du général Jean Baptiste Tine ! Qui plus est, a la tête d’un ministère de souveraineté prestigieux et stratégique : Intérieur et Sécurité publique. 

 

Dans la tempête politico-judiciaire de mars 2021, celui qui est alors Haut commandant de la gendarmerie et directeur de la Justice militaire est promptement poussé vers la sortie alors qu’il était à quelques mois de la retraite. Macky Sall et les radicaux de son régime lui en ont voulu de n’avoir pas réprimé comme il se devait les manifestations politiques et populaires contre l’arrestation d’Ousmane Sonko dans le dossier Sweet Beauté. 

 

Ils lui ont surtout reproché de n’avoir rien fait, politiquement s’entend, pour « orienter » l’enquête préliminaire de la Section de recherche sur ce dossier… A leurs yeux, c’est le refus de compromission manifesté par le général Tine dans cette affaire qui aurait permis à Ousmane Sonko d’échapper à la prison á cette époque. La sanction est tombée dans la foulée : le patron de la gendarmerie perd son poste, avant d’être nommé plus tard ambassadeur à Moscou. Il avait été remplacé par le général Moussa Fall. On sait ce qu’il en est advenu au cours des trois dernières années… 

 

La nomination du général Jean Baptiste Tine au ministère de l’Intérieur marque la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de recoudre le lien entre les forces de défense et de sécurité  (FDS) et les populations. Ce lien a été fortement distendu par l’ampleur de la répression des libertés et des gens par ses deux prédécesseurs, Antoine Félix Diome et Sidiki Kaba, avec l’apport de la gendarmerie commandée par Moussa Fall. 

 

Il s’agira aussi pour le nouveau chef de la police nationale d’insuffler à ses troupes une nouvelle doctrine du maintien de l’ordre qui tienne compte des droits politiques et constitutionnels des Sénégalais en termes de liberté d’expression, de manifestations, de rassemblements, etc.

Toutefois, les urgences quotidiennes des populations restent prégnantes, en particulier l'insécurité dans les zones urbaines et rurales, les agressions de jour et de nuit, la délinquance juvénile, etc., autant de phénomènes qui persistent depuis plusieurs années en forme de pics... 
[IMPACT.SN]

 
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