Du 29 décembre 2019 au 06 janvier 2020, j'étais au nord du Nigéria, précisément à Sokoto, capitale historique de très vastes empires islamiques fondée par Cheikh Ousmane Dan Fodio au 18e siècle.
Au cours de cette pérégrination, comme lors de mes autres déplacements dans cette partie du Nigeria, j'ai vu un territoire profondément marqué par l'Islam. Par exemple, il est impossible de voir une femme non voilée. Elles portent toutes un large Jilbab rabattu sur leur corps. Cela est en parfaite adéquation avec l'action réformatrice du Cheikh Ousmane Dan Fodio qui s'occupait de la valorisation de la femme, surtout dans le domaine de l’habillement et de la recherche du savoir. Une orientation qui le mit en opposition d'ailleurs avec les courants religieux qui voulaient cloîtrer les femmes dans une perpétuelle ignorance. Son petit frère, Abdoulah, a même écrit un poème en arabe très judicieux allant dans la direction lucide et sensée qui était la sienne. Ses filles, notamment et surtout Asma, écrivaine en arabe, haoussa et pular, sont une illustration pertinente de son action dans ce domaine stratégique pour l’islam.
Dans cette localité du Nigeria, une histoire montre le caractère prédominant de l'Islam. A notre arrivée à l'entrée de la ville de Sokoto, il y avait dans notre voiture un jeune homme dont la coiffure est appelée ici «zoulou», portant des bracelets en plastique aux poignets. Alors, la police l'a immédiatement interpellé car cette coiffure et le port de bracelets sont contraires aux enseignements de l'Islam tels qu'écrits par Ousmane Dan Fodio dans un ouvrage intitulé «La revivification de la sunna et l'extinction des biddas». Avant d’avoir repris place dans
Par ailleurs, cette visite a été particulièrement fructueuse sur le plan intellectuel car elle m'a permis d'échanger directement avec les membres de la famille du Cheikh Ousmane Dan Fodio sur ce que j'ai écrit concernant la vie de leur grand-père. Et à la suite de ces échanges, ils m'ont fourni beaucoup d'écrits sur la biographie de ce cheikh, ses propres livres ainsi que ceux de son frère Abdalah, de son fils Mouhamad Bélo, de sa fille Asma et d'autres de ses fils, petits-fils et disciples vivants ou morts.
En effet, j'ai ramené de ce voyage plus de cent livres rares et de très haute factur
Il faut ajouter à cela un livre écrit par sa fille Asma en prose et en poème dans trois langues que sont l'arabe, le haoussa et le pular.
Il faut rappeler enfin que cette personnalité
Imam Assane SECK
Directeur du Centre de l’initiative intellectuelle
Pour la traduction et la sensibilisation islamique
Email : seck93@yahoo.fr







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