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Gouvernance : le Gradec demande une « priorité absolue et sans faiblesse » pour la reddition des comptes

Lundi 27 Mai 2024

Ababacar Fall Barros, secrétaire général du GRADEC
Ababacar Fall Barros, secrétaire général du GRADEC

Le Groupe de recherche et d’appui pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec) se dit favorable à ce que le gouvernement sénégalais accorde une priorité absolue à la reddition des comptes et ce, « sans faiblesse, sur la base des rapports publiés par les organes de contrôle ». Aussi, le Gradec appelle-t-il le nouveau pouvoir à « engager les reformes attendues » par le peuple sénégalais « tant dans le domaine de la gouvernance que des politiques à mettre en oeuvre dans les différents secteurs du développement », selon une déclaration rendue publique le 27 mai à Dakar.

 

Organisation de la société civile sénégalaise, le Gradec a été un acteur actif dans la lutte contre le report de l’élection présidentielle du 25 février 2024. Aujourd’hui, il salue les « premiers actes posés dans le sens de la rupture et du changement », mais appelle les nouvelles autorités à « des mesures hardies » pour extraire le Sénégal des griffes de la dépendance et du sous-développement.

 

Face aux nouveaux chantiers, le Gradec « exhorte les populations à faire preuve de patience » et de « vigilance pour soutenir et accompagner les changements en cours. » Car il y a des antécédents à prendre en compte 

 

« Au cours des dernières années de la gouvernance de l’ancien régime, la gestion partisane, politicienne et répressive des droits et libertés développée sous le magistère du président Macky Sall (…) avait plongé le Sénégal dans un recul démocratique déploré par l’opinion nationale et internationale », rappelle-t-il. Une « forfaiture » qui allait « faire le lit d’une crise politique sans précédent qui a impacté la gouvernance politique sociale et institutionnelle du pays. »

 

Selon le Gradec, cette crise a été marquée par une instrumentalisation de la justice, le bâillonnement des libertés et droits démocratiques, la fermeture de l’espace civique et la mise au pas d’une administration aux ordres. Ces dérives de Macky Sall avaient pour but de « criminaliser l’opposition » et de « neutraliser toutes velléités d’expression démocratique et citoyenne » qui pouvaient empêcher « la pérennisation de son pouvoir », indique le Gradec.

 

« Face à cette situation, la résistance menée  par l’opposition et la société civile ne tarda pas à se heurter à l’interdiction et la répression systématique de leurs manifestations, l’arrestation et l’emprisonnement par centaines de leurs membres dont le principal leader au détournement du fonctionnement normal de la justice. »

 

C’est cette volonté de puissance sans limites et sans freins qui a été sanctionnée par le peuple sénégalais au soir du 24 mars 2024, ajoute le Gradec. Un verdict transformé en « véritable plébiscite » pour un « projet politique fondé sur la rupture d’avec toute forme de domination ou de dépendance interne et externe. » [IMPACT.SN]

 
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