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France / Drapeau palestinien brandi à l’Assemblée : Le député Sébastien Delogu saisit la CEDH après son exclusion

Jeudi 30 Mai 2024

Le député français, Sébastien Delogu, a annoncé jeudi sur le réseau social X, qu’il avait décidé de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) après la sanction qui lui a été infligée par l’Assemblée nationale pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l’Hémicycle.

 

« Ma sanction pour avoir brandi le drapeau d'un peuple colonisé et massacré est digne d'un régime autoritaire. Les voix de la paix subissent interdictions, convocations et violences d'un pouvoir à l'agonie. Je saisis la CEDH. La France des complices du génocide n'est pas la nôtre », a-t-il réagi.

 

Cette annonce intervient alors que mardi, la séance de questions au gouvernement a été suspendue après ce qui a été qualifié « d’incident ».

 

Dans la foulée, le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni pour réclamer la plus haute sanction qu’il soit possible d’infliger à un député, soit 15 jours d’exclusion temporaire.

 

« Je me fous complètement de la sentence (…). Je pense que l’Etat français est complice aujourd’hui de ce qui se passe en Palestine », avait réagi le député insoumis après son exclusion.

 

De son côté, le groupe La France nsoumise (LFI) a publié un communiqué de presse transmis à Anadolu, en félicitant « le député Sébastien Delogu pour avoir alerté sur le génocide des Palestiniens à Rafah, en brandissant dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale un drapeau de la Palestine ».

 

« Nous avons appris avec stupéfaction que la présidente de l’Assemblée nationale a immédiatement convoqué un bureau extraordinaire pour sanctionner le député Delogu. Nous rappelons que Madame Braun-Pivet avait refusé un bureau extraordinaire après les insultes racistes tenues par le député d’extrême-droite Grégoire de Fournas en novembre 2022. Une question se pose donc : en macronie, est-il plus grave de dénoncer le massacre des Palestiniens que de tenir des propos racistes dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ? », poursuivait le groupe parlementaire de gauche.

 

Dans son écrit, LFI réitérait sa demande de cessez-le-feu immédiat et espérait que la France « ainsi que le Parlement se prononcent enfin sans équivoque pour le respect du droit international et prennent toutes les mesures pour stopper le gouvernement israélien ». [AA]

 
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