Le ministre de l’Intérieur turc, Ali Yerlikaya, a déclaré mercredi que les travaux d’enquête se poursuivent afin de déterminer les causes du crash du jet privé transportant une délégation militaire libyenne près d’Ankara.
« À l’issue des travaux menés sur place, le dispositif d’enregistrement sonore de l’avion a été retrouvé à 02h45 et la boîte noire à 03h20 dans la zone de l’épave. Les processus d’examen et d’évaluation ont été engagés par les institutions compétentes », a rapporté Yerlikaya.
Il a souligné que la clarification complète de l’incident constitue une priorité. « L’éclaircissement de cette affaire est notre mission la plus importante. En tant qu’État, nous sommes déterminés à le faire. Les causes de l’accident seront établies dans les plus brefs délais et partagées avec notre nation ainsi qu’avec le monde entier », a-t-il déclaré.
Ali Yerlikaya s’est rendu au centre de coordination mobile mis en place par la Présidence de la gestion des catastrophes et des situations d’urgence (AFAD) dans le district de Haymana, où il a été informé des opérations de recherche et d’enquête menées sur le site de l’épave.
Il a indiqué que le jet privé de type Falcon 50 avait décollé de l’aéroport d’Esenboga à Ankara à 20h10 à destination de Tripoli, avec à son bord huit personnes, dont cinq membres de la délégation libyenne, parmi lesquels le chef d’état-major libyen, le général Mohammed Ali Al-Haddad, ainsi que trois membres d’équipage.
Selon Yerlikaya, l’appareil a signalé à 20h32 qu’il ferait demi-tour en raison d’une panne technique, avant que le contact ne soit perdu à 20h52 dans les environs du district de Haymana.
À la suite de l’alerte reçue par le centre d’appels d’urgence 112, des équipes de la gendarmerie, de l’AFAD, de la police, des services de santé et de l’UMKE ont été immédiatement dépêchées sur place, et les opérations de recherche ont été lancées sous la coordination du ministère des Transports et des Infrastructures et du Commandement des forces aériennes.
Le ministre a précisé que l’épave a été localisée à environ deux kilomètres au sud du village de Kesikkavak, dans le district de Haymana. La zone de l’épave couvre une superficie d’environ trois kilomètres carrés.
Il a indiqué que les opérations sont menées sous la coordination de la Gendarmerie générale, avec la participation de 408 personnels, 103 véhicules terrestres et sept aéronefs, issus notamment de l’AFAD, de la gendarmerie, de la police, des services de santé, de l’UMKE, des forces terrestres et aériennes, du Centre d’examen de la sécurité des transports du ministère des Transports et des Infrastructures, des services d’incendie et de l’Autorité des aéroports d’État. Des drones, y compris thermiques et d’éclairage, ainsi que des équipes cynophiles, sont mobilisés sur le terrain.
Ali Yerlikaya a également annoncé l’arrivée à Ankara d’une délégation libyenne de 22 personnes, composée de 14 représentants mandatés par le ministère libyen de la Défense, dont cinq proches des victimes, ainsi que de huit personnes dépêchées par le ministère libyen de l’Intérieur, qui participeront aux investigations.
Le ministre turc a présenté ses condoléances aux victimes de l’accident. « Je présente mes condoléances aux familles des personnes décédées, au peuple libyen, au gouvernement libyen, à l’état-major libyen ainsi qu’au pays ami et frère qu’est la Libye », a-t-il déclaré, exprimant également ses condoléances aux familles des membres d’équipage décédés.
Il a rappelé qu’une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet d’Ankara, sous la coordination d’un procureur général adjoint et avec la désignation de quatre procureurs, ajoutant que les autorités continueront à informer le public à mesure que de nouvelles informations seront disponibles.
Le gouvernement libyen basé à Tripoli a confirmé la mort du chef d’état-major des armées, Mohammed al-Haddad, et de quatre de ses collaborateurs dans le crash de l’appareil survenu près d’Ankara.
Dans un communiqué, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibeh a qualifié ces décès de « perte tragique pour la nation, les forces armées et tout le peuple », saluant des responsables ayant servi leur pays « avec sincérité et dévouement ». [AA]






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