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Corée du Nord: l'armée durcit le ton face aux Américains

Samedi 15 Avril 2017

L'armée de Pyongyang a durci le ton vendredi face à Washington, promettant une "réponse sans pitié" à toute provocation, alors qu'un porte-avions américain faisait route vers la péninsule coréenne.

Dans une déclaration publiée par KCNA, l'agence de presse officielle de la Corée du Nord, soupçonnée de vouloir mener ce week-end un essai nucléaire, l'armée assure que les bases américaines en Corée du Sud, "tout comme les quartiers généraux du Mal" tels que la présidence sud-coréenne à Séoul seraient "pulvérisés en quelques minutes" en cas de guerre.

Le vice-président américain Mike Pence doit justement se rendre ce week-end en visite officielle en Corée du Sud.

La Chine a averti de son côté qu'un "conflit peut éclater à tout moment". "Le dialogue est la seule issue", a martelé le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi lors d'un point de presse à Pékin en compagnie de son homologue français Jean-Marc Ayrault.

Se disant "très inquiète", la Russie a appelé toutes les parties à la "retenue" et mis en garde contre "toute action qui pourrait être interprétée comme une provocation".
 
Donald Trump a promis jeudi que le "problème" nord-coréen serait "traité". Il avait annoncé auparavant l'envoi vers la péninsule coréenne du porte-avions Carl Vinson, escorté par trois navires lance-missiles, puis évoqué une "armada" comprenant des sous-marins.

Un tel porte-avions transporte en général 70 à 80 avions ou hélicoptères, dont une cinquantaine d'avions de combat.

La Corée du Nord a promis de répondre à l'envoi "insensé" de ce groupe aéronaval, se disant prête pour la "guerre".

Selon de nombreux observateurs, la Corée du Nord pourrait, à l'occasion du 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, premier dirigeant du pays, procéder samedi à un nouveau tir de missile balistique ou même à son sixième essai nucléaire, tous deux interdits par la communauté internationale.
 
Pas de vainqueur
Une semaine après avoir frappé la Syrie, les Etats-Unis ont utilisé jeudi en Afghanistan la plus puissante bombe américaine non-nucléaire jamais larguée. Cet engin, d'une puissance comparable à 11 tonnes de TNT, a tué au moins 36 membres du groupe jihadiste Etat islamique (EI), selon le gouvernement afghan.

Le largage de cette bombe, qui intervient au moment où les tensions sont exacerbées avec Pyongyang, est largement interprété comme un signal adressé à la Corée du Nord.

Malgré les menaces, le régime stalinien reste déterminé à ne pas abandonner son programme nucléaire.
 
 
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