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Ciré Clédor Ly s’exprimant cash, Mamoudou Ibra Kane lui objecte, laissant découvrir cash sa tendance politique. J’y jette mon grain de sel (Me Wagane Faye)

Mercredi 23 Juillet 2025

Me Wagane Faye
Me Wagane Faye

Certainement Maître Ciré Clédor LY, auteur d’un papier dont la coloration politique ne se discute pas, paru dans le Quotidien Le Soleil du 13 juillet 2025, a dû reconnaitre que l’objection à lui faite dans le Quotidien du 16 juillet 2025 par Mamoudou Ibra KANE déborde, de prime abord, de marques de considérations à son égard, dont-il prend sans doute acte.

 

Ceux qui ont lu ces deux papiers, respectivement écrits par les deux précités, n’ont pas manqué de se lancer dans des interprétations sur le premier paragraphe, Oh ! Combien laudatif, du papier du fondateur de « Demain c’est maintenant ». Mais quel que soit le sens dans lequel on interpréterait le contenu dudit premier paragraphe, on ne peut lui nier d’avoir fait preuve de délicatesse à l’égard de celui qu’il dit être son grand frère. Rien à voir avec certains brailleurs et autres gratte-papiers toujours prompts à écrire des insanités sur ceux qui ne leur ressemblent,  ni du point de vue éducation de base, ni du point de vue de la conception de faire la politique. Gare à ceux qui en auraient tiré des éléments constitutifs de délit de diffamation ou d’injures publiques, qui porteraient plainte pour laver leur honneur. Tout de suite, ils se verraient qualifier d’anti…… ceci et d’anti… cela. Ce qui ne serait pas anti…ceci et anti…cela serait selon certains esprits, de laisser tout un chacun libre de dire ou d’écrire tout ce qui lui vient à l’esprit à l’occasion et à propos de tout, par ceux qui prétendent exercer leur liberté d’expression. Cette liberté aurait-elle pour finalité de permettre aux citoyens de s’entre-insulter à tout moment sans risque de sanctions pénales ?

 

A César ce qui appartient à César

 

Pour rendre à César ce qui est à César, reconnaissons n’avoir jamais vu ou entendu de plainte pour diffamation contre Mamoudou Ibra KANE, qui aurait pourtant pu profiter de sa proximité avec certains organes de presse, se mettant au service de mauvais esprits qui cherchent à régler leur compte à des adversaires qui ne leur auraient fait aucun tort, voire qui ne les connaitraient ni d’Adam, ni d’Eve.

 

Mais à quelle fin, le petit frère de Maître LY, qui de toute évidence, qu’il le veuille ou non, sciemment ou inconsciemment a laissé découvrir son appartenance politique, a-t-il besoin de préciser qu’il n’appartient, ni à l’ancien régime ni au nouveau ? 

 

Objection de Me Wagane FAYE à Mamoudou Ibra KANE

 

A mon tour, en tant que prompt à jeter mon grain de sel dans tout ce qui se fait ou se discute autour de moi, je m’autorise de faire une objection au même Mamoudou Ibra KANE. Il s’agit de lui faire observer qu’un simple sympathisant d’un parti politique peut être plus utile à ce parti dans le cadre des débats dans l’arène politique. Donc éprouver nécessaire de préciser, comme Monsieur KANE dans son objection à Ciré Clédor, « je n’appartiens ni à l’ancien régime, ni au nouveau » peut ne pas être si convainquant. Il sait sans doute pourquoi il tient à le préciser. Mais il faut le laisser tranquille préciser ce qu’il veut, ou rouler dans la farine ceux qui prêtent attention à ses convulsions dans l’arène politique. Ceux qui soupçonneraient peut-être qu’à cause de certaines de ses prises de position à un moment ou à un autre du déroulement du régime du président Macky SALL, il en serait un de ses souteneurs encagoulés, peuvent se tromper.

 

Une remarque concernant Mamoudou

 

Peut-être que ceux qui l’auraient pensé seraient allés trop vite en besogne. Mais il y a quand même une remarque troublante qui fait son petit bonhomme de chemin dans les milieux politiciens. Alors que certains, prompts à emboucher la trompette ou à plonger leur plume dans l’encrier pour se mettre à glaner quelque chose à critiquer dans la politique du nouveau régime, sous l’ancien, ils faisaient étonnamment preuve de retenue quand ils se sentaient obligés de rompre leur mutisme face à certaines situations réellement critiquables dans la gouvernance du Président Macky SALL. Effectivement, autant un acteur politique qui reste muet devant certaines situations politiques, suscite des interrogations, autant il en suscite s’il est bavard, ne ratant aucune occasion pour se taire, même s’il n’y a rien à critiquer au moment « T ».

 

En tout cas, il ne manque pas de personnes qui s’étonnent de voir des acteurs politiques qui l’avaient bouclé sous l’ancien régime, malgré tout ce qu’il y avait à critiquer, qui passent tout leur temps à critiquer sans situation réellement critiquable, le régime actuel. Je ne dis pas qu’il n’y a rien à dire sur sa gouvernance, ce serait trop oser.

 

Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre d’années

 

Comparaison n’est pas raison, du moins comparaison n’est pas toujours raison. Mais si on procédait aujourd’hui à une comparaison entre les politiques pratiquées par l’ancien régime pendant une douzaine d’années, à celles que pratique le régime actuel en moins d’un an et demi, on en déduirait si on est de bonne foi, qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. Une différence indiscutable qu’on peut comptabiliser en faveur du nouveau régime sauterait aux yeux de ceux auxquels il ne serait pas interdit de voir, ou de dire ce qu’ils pensent, parce que les bonbons que l’ancien régime leur aurait mis dans la bouche, ne sont pas encore complètement dissouts.

 

Macky et les transhumants 

 

Abordant la question de la transhumance au sortir d’un conseil des ministres décentralisé à l’époque à Kaffrine, le Président Macky SALL, donnant l’impression qu’il s’est aperçu que le rush des opposants façon, vers son parti n’est pas ce qu’il y aurait de mieux pour sa majorité au pouvoir, il lançat l’idée à ceux qui voulaient l’entendre, soit de rester dans leur parti, même moribond, soit de créer des regroupements même mort-nés, destinés à le soutenir. Voient la différence, les politologues prétendus qui sortent de nulle part. 
 

Dans tout ça on constate, si on n’avait pas déjà constaté que la majorité présidentielle de l’époque, devenue elle aussi moribonde vers la fin de son apogée, ne s’occupait plus que de chercher les moyens de continuer à exister tant bien que mal au pouvoir, ne s’occupait plus de se casser la tête à chercher ce qui pouvait améliorer le sort des populations. C’était dans des circonstances pareilles, sous le régime du Président Abdoulaye WADE, qu’après ma prise de parole dans des débats parlementaires à l’Assemblée Nationale, qu’un député du PDS m’avait rétorqué à voix basse (on était assis côte à côte) : « on t’a entendu, mais nous on fait de la politique. On ne rêve pas comme toi ».

 

N’est-ce pas là un champ de réflexions pour les flottants sur lesquels l’ancien régime cherchait appui avant de changer son fusil d’épaule, en comptant sur certains membres de certaines institutions, en mettant de côté leur souci de respecter leur serment, que certains prennent pour de la farce, vu ce que font des personnes dûment assermentées pour voler plus efficacement au secours du président sall et de son régime. Personne n’était dupe, tout le monde avait tout compris.

 

Les résultats des dernières présidentielles et des dernières législatives ont prouvé que toutes les irrégularités, toutes les combines auxquelles les autorités au pouvoir avaient procédé pour sauver l’ancien régime, n’avaient servi à rien, et avaient jeté le discrédit sur ceux qui y avaient trempé leurs mains, insouciants au sort du peuple qui trimait.

 

Conclusions

 

Je termine, en revenant à Maître Ciré Clédor LY et au « journaliste et citoyen » Mamoudou Ibra KANE.

 

Ils sont tous les deux d’honorables citoyens et j’ose espérer que personne ne me contredira et qu’aucun concitoyen attentif à leur participation aux activités nationales dans notre pays, ne peut sous-estimer leurs mérites respectifs.

 

Ciré Clédor LY, dans l’exercice de son métier d’avocat a secouru dans plusieurs pays d’Afrique, bien sûr notamment dans notre pays, aux combattants politiques, dont certains à des moments donnés, ont eu à risquer leur vie, ont sacrifié leur carrière pour avoir refusé de laisser faire en toute tranquillité ceux qui ont eu à diriger leur pays en traumatisant leurs concitoyens, qui avaient osé leur manifester une opposition sérieuse. Maître Ciré Clédor LY mérite d’être décoré.

 

Quant à Monsieur Mamoudou Ibra KANE, journaliste, il n’a pas « honti » son corps de métier. Egalement pour cette appréciation élogieuse bien méritée, je ne m’attendrai pas à un démenti de la part d’un observateur qui saurait de quoi ça retourne en matière de journalisme.

 

La différence entre Ciré Clédor LY et Mamoudou Ibra KANE résiderait en ce que l’un, avocat de son état, a toujours fait front, à visage découvert pour ses convictions dans l’exercice de sa profession et dans les combats politiques.

 

Quant à Mamoudou Ibra KANE, rien à dire à mon avis dans l’exercice de sa profession de communicateur. Dans un autre domaine, je lui reconnais le droit d’avoir réussi à masquer en quelque sorte son point de vue sur la gouvernance sous le dernier régime, jusqu’à son objection sur la sortie de Maître Ciré Clédor LY, intitulée « Devoir de Convergence », où on avait pu lire entre les lignes sa préférence politique.

 

Dakar, 23 juillet 2025

Me Wagane Faye

 
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