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« Censure » d'une enquête de Mediapart: la justice tranchera mercredi

Vendredi 25 Novembre 2022

Le directeur de Médiapart, Edwy Plenel
Le directeur de Médiapart, Edwy Plenel
L'ordonnance attaquée par Mediapart lui interdit de publier de nouvelles informations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Etienne, après ses précédentes révélations de chantage présumé à la vidéo intime.


Mediapart saura mercredi s'il peut publier ou non sa dernière enquête sur le maire de Saint-Etienne, toujours frappée d'une interdiction de justice qualifiée de "censure" inédite par le site et des organisations de journalistes. 
 
Le media d'investigation réclamait ce vendredi 25 novembre au tribunal judiciaire de Paris la rétraction d'une ordonnance de la même instance, rendue en urgence le 18 novembre à la demande du maire stéphanois, Gaël Perdriau. Mais la magistrate Violette Baty, à l'origine de l'ordonnance, a mis l'affaire en délibéré et la décision sera rendue mercredi à 15 heures.

"Nous souhaitions une décision ferme ce vendredi soir"

"Nous sommes profondément déçus" a indiqué à l'AFP le directeur de Mediapart, Edwy Plenel, au sortir de la salle d'audience.
 
"Il a fallu quelques minutes il y a une semaine au président du tribunal judiciaire de Paris pour porter une atteinte sans précédent à la liberté de la presse et là, après trois heures de plaidoiries (...) il va falloir après une semaine de censure préalable encore cinq jours pour attendre et espérer que cette liberté fondamentale soit rétablie". "Nous souhaitions obtenir ce soir une décision ferme qui remette la justice sur ses rails, car en clair elle a totalement déraillé il y a une semaine", a-t-il ajouté.

L'ordonnance attaquée par Mediapart lui interdit de publier de nouvelles informations sur les pratiques politiques de l'élu stéphanois, après ses précédentes révélations de chantage présumé à la vidéo intime. 

Cette décision a été prise sans donner la possibilité au média de se défendre, ont rappelé les avocats du site ainsi que des organisations de défense de la liberté de la presse (Reporters sans frontières, Fédération internationale des journalistes, Ligue des droits de l’Homme) et des syndicats de journalistes, (SNJ, SNJ-CGT, Cfdt journalistes) venus le soutenir. "Nous allons continuer" à la respecter, a précisé Edwy Plenel, donnant "rendez-vous à l'ensemble du public" mercredi. 
 
 
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