Le mouvement islamiste palestinien Hamas a déclaré mardi que les discussions menées au Qatar en vue d’une trêve dans la bande de Gaza étaient « sérieuses et positives », au lendemain de l’arrivée à Doha d’une délégation israélienne pour rencontrer des médiateurs.
« Le Hamas affirme qu’à la lumière des discussions sérieuses et positives qui ont lieu aujourd’hui à Doha sous les auspices de nos frères qataris et égyptiens, il est possible de parvenir à un accord pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers si l’occupation cesse d’imposer de nouvelles conditions », a affirmé le mouvement dans un communiqué.
Ces discussions font suite à une visite à Doha, le 11 décembre, du chef du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, David Barnea, a indiqué lundi une source proche des négociations, mais rien n’indique qu’il participe aux pourparlers en cours.
Les négociateurs israéliens « n’ont jamais été aussi proches d’un accord » en vue de la libération d’otages dans le territoire palestinien depuis la trêve de novembre 2023, a déclaré lundi le ministre de la Défense israélien, Israël Katz.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant entraîné la mort de 1208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 96 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
Plus de 45 059 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
En novembre 2023, une trêve d’une semaine, la seule intervenue jusqu’ici, avait permis la libération de 105 otages retenus dans la bande de Gaza et celle de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.
Tous les efforts de médiation menés par l’Égypte, les États-Unis et le Qatar depuis lors pour tenter d’obtenir une nouvelle trêve ont échoué.
Début novembre, le Qatar avait annoncé suspendre ses efforts, reprochant aux deux belligérants leur absence totale de volonté d’aboutir à un accord.
Mais depuis quelques semaines, les efforts diplomatiques ont repris, menés cette fois de concert par Washington, Le Caire, Doha et Ankara.
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a déclaré mardi souhaiter une « liberté d’action totale » pour son pays dans la bande de Gaza à l’issue de la guerre en cours dans ce territoire palestinien.
« Après avoir éliminé la puissance militaire et gouvernementale du Hamas à Gaza, Israël exercera un contrôle sécuritaire sur Gaza avec une liberté d’action totale », a-t-il écrit sur X, précisant qu’il s’agissait de « [sa] position » personnelle.
M. Katz a expliqué que la gouvernance de la bande de Gaza devrait être « exactement comme en Judée et Samarie », nom qu’Israël donne à la Cisjordanie, territoire palestinien qu’il occupe depuis 1967.
La gouvernance à venir à Gaza fait l’objet de spéculations depuis des mois en Israël, dans les Territoires palestiniens, ainsi qu’au sein de la communauté internationale.
Le prédécesseur de M. Katz, Yoav Gallant, était fermement opposé à tout contrôle israélien durable dans la bande de Gaza après la guerre.
« Je n’accepterai pas l’établissement d’une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza », avait-il déclaré en mai tout en appelant le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à prendre des engagements en ce sens.
En novembre, M. Nétanyahou a limogé M. Gallant en raison de divergences sur la conduite de la guerre à Gaza, et il a nommé M. Katz, considéré par de nombreux commentateurs politiques israéliens comme largement plus enclin à épouser les positions du premier ministre.
L’armée israélienne a occupé la bande de Gaza de 1967 à 2005, date à laquelle elle s’est retirée unilatéralement, évacuant, parfois par la force, les colons israéliens qui s’y étaient installés.
Le mouvement islamiste palestinien du Hamas, qui avait remporté les élections législatives palestiniennes de 2006, a pris le pouvoir à Gaza en 2007, après des mois d’affrontements avec d’autres mouvements politiques palestiniens.
La guerre en cours a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas ayant entraîné la mort de 1208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Plus de 45 028 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU. [AFP]







FRANCE


