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Aboubacry Mbodj, une forte tête s’en est allée

Jeudi 5 Janvier 2017

Aboubacry Mbodj, le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme, est décédé ce jour à Paris, suite à une longue maladie qui l’avait d’ailleurs éloigné de son bureau et du terrain des initiatives dans lesquelles la Raddho est partie prenante.
 
Militant infatigable, leader quasi orthodoxe en dehors des contraintes sur lesquelles il manquait de prise, Aboubacry Mbodj était également d’une grande discrétion, même si les besoins de sa communication et l’entrain des journalistes à le solliciter l’obligeaient à être forcément une personnalité médiatique. Il n’avait pas l’habitude des bavardages stériles, en dépit de son amabilité naturelle : c’était un bosseur impénitent, sans fioritures, en quête perpétuelle de l’efficacité dans le travail. Un intransigeant. Sa formation de philosophe et d’anthropologue lui a certainement été d’un grand secours dans l’administration de la Raddho.
 
Etudiant surdiplômé, intellectuel structuré, chercheur passionné, le successeur d’Alioune Tine – une charge peu évidente à porter eu égard au travail accompli par ce dernier – a continué d’installer la Raddho dans le tourbillon incertain des grands combats démocratiques au Sénégal, mais aussi dans la région ouest-africaine. Au sein même de la Raddho, Aboubacry Mbodj était loin d’être un novice. Il fut en effet un des membres fondateurs du Comité d’initiatives mis en place dans les moments troubles ayant précédé la naissance de l’organisation. C'était entre la fin des années 80 et le début des années 90.

A sa famille, à ses parents, proches, amis et sympathisants, nous présentons nos condoléances attristées. Qu’Allah le Tout-puissant l’accueille en son Paradis. Mais avant, que la terre du Fouta lui soit légère !
 
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