Connectez-vous

A propos d’une certaine presse complaisante.

Samedi 2 Janvier 2021

A propos d’une certaine presse complaisante.
Que faut-il retenir du show du chef de clan Macky Sall après son tête à tête avec des journalistes triés sur le volet dans un seul dessein plutôt machiavélique visant à lui permettre de discourir sur tout et rien, de raconter des histoires, à dormir debout, indignes de sa fonction et qui tout compte fait n’ont d’autre finalité que de narguer voire de tromper le peuple ? Une énième provocation ou une volonté manifeste à tester davantage notre capacité d’indignation. Au juste et en réalité, qu’’espérons-nous attendre de réconfortant voire d’encourageant de monsieur Macky Sall depuis qu’il a fini de nous démontrer tout ce qu’il est capable de faire en termes de mauvaise gouvernance ? A part une démission en bonne et due forme et une demande de pardon voire de clémence en raison même de ses attaques répétées contre la République, contre nos lois et règlements et contre une gestion sobre et efficiente de nos ressources et potentialités économiques. Le temps des illusions voire des espérances sur son régime de prédateurs est derrière nous.
 
Dorénavant avec le chef de clan, monsieur Macky Sall, nos compatriotes doivent s’attendre au pire voire à la descente aux enfers pour les plus vulnérables d’entre nous et prendre par voie de conséquence leurs responsabilités en vue de déjouer ses manœuvres perfides contre la bonne gouvernance, contre l’Etat de droit, contre la justice, contre la démocratie, contre l’exercice de nos libertés publiques. La preuve, dans son allocution à la nation du 31 décembre 2020, il n’a pas jugé nécessaire de faire l’état des lieux sur ces questions majeures, qui pourtant, ont été au cœur de son programme politique avant et après l’élection présidentielle de 2012. Depuis, plus rien à part ses reniements et un chapelet de promesses qui plongent et maintiennent au quotidien nos concitoyens dans des situations existentielles de survie. Cet homme, nous l’avons tellement pratiqué que rien ne nous étonne de lui, même ses rapports conflictuels avec la vérité.
 
Notre problème, aujourd’hui, objectivement, se situe au-delà du chef de clan Macky Sall et ce, pour une raison très simple. Il n’est pas éternel et ceci ne souscrit en aucune matière à quelconque forme de  fatalisme. A vrai dire et en dépit même d’une probable tentative de coup de force, qui se profile à l’horizon et avec la complicité de ses hommes de main sans loi ni foi, disséminés dans toutes les strates de la société, il quittera le pouvoir. A la date fatidique, sa marge de manœuvre se limitera uniquement sur le choix de sa sortie : entrer dans la cour des grands en respectant la constitution ou par la petite porte en affrontant le peuple et subir l’affront de sa vie. Je ne me fais pas d’illusion sur cet homme. En 2024, il va tenter de suivre la même voie que ses deux pairs africains Alassane Ouattara et Alpha Condé parce qu’il est persuadé qu’il a affaire à un peuple de lâches, à des gens sans valeur et qui sont prêts à surseoir sur leur dignité comme lui et ses thuriféraires zélés, ses sbires pour une promotion ou pour quelques billets de francs CFA. 
 
Le véritable problème, aujourd’hui au Sénégal,, - autre celui que nous ne cessons de pointer du doigt et de dénoncer depuis très longtemps et en toute objectivité: le pacte entre l’élite politicienne et une certaine aristocratie maraboutique contre les intérêts du peuple, une véritable mafia qui a étendu ses tentacules dans toute la société afin de la maintenir dans une soumission aveugle et irresponsable - , et le plus pernicieux, est le parti pris manifeste d’une bonne partie de la presse sénégalaise en faveur du pouvoir de Macky Sall. La docilité de cette presse est inexplicable alors qu’en termes de mauvaise gestion et de scandales, il n’ ya rien de nouveau au Sénégal. Pourtant, cette presse avec les mêmes hommes à l’instar de Alassane Samba Diop, aujourd’hui docile, était virulente et au cœur du combat pour la défense de l’intérêt général du temps de maître Wade
 
En effet, nous avons suivi avec consternation la prestation voire mieux le jeu malsain de ces journalistes qui se sont livrés sans aucune forme de résistance  au chef de clan Macky Sall et qui lui ont permis de s’en sortir sans problème et ce malgré ses approximations, ses fuites et pourtant avec un peu de courage, avaient l’occasion de lui étayer au grand jour ses reniements, sa mauvaise foi et ses limites intellectuelles ou managériales sur presque tous les sujets abordés. Un exemple qui en dit long sur ses insuffisances voire une certaine forme de mépris à l’encontre de nos compatriotes établis en Espagne et qui sont saisonniers dans les champs de récolte. Pourquoi donc minimiser leur travail en terre étrangère et leur  demander après coup de rester ici au pays, cultiver la terre alors que vous savez qu’ils ne vont rien gagner au pays comparé à ce qu’ils touchent là-bas en Espagne ? Ce relent de patriotisme que vous tentez d’endosser sur le moment est en porte à faux avec votre gestion quotidienne du pouvoir. N’aviez vous pas accordé des largesses scandaleuses à des étrangers sur le bien commun (nos terres) au détriment de nos concitoyens ? Vous avez l’obligation de vous donner les moyens d’une agriculture moderne et efficiente, capable de donner de l’espoir à nos jeunes. Rien d’autre, sinon vous continuerez comme d’habitude à prêcher dans le vide et susciter de fait l’indifférence de nos compatriotes à votre égard.
 
Les journalistes frileux,  présents au récital du chef de clan Macky Sall, savaient pertinemment les attentes légitimes des populations et ont fait preuve d’une hypocrisie déconcertante. Ils ont tout fait pour lui permettre de nous ressortir son discours du 31 décembre 2019 le fameux NI OUI NI NON. Rien d’autre n'intéresse nos concitoyens à part une réponse sans équivoque de Macky Sall sur la question tant agitée du troisième mandat.
 
Ces journalistes mercenaires et/ou complices de leurs patrons de presse n’ont pas fait preuve tout simplement de courage pour permettre de coincer et de prendre au mot monsieur Macky Sall. Après la réponse évasive et de mauvaise foi du chef de clan Macky Sall, pourquoi donc, le journaliste de Emedia  Alassane Samba Diop s’est contenté de son monologue creux et n’a pas voulu contre-attaquer en lui demandant tout simplement : à la fin de votre second et dernier mandat en 2024 et comme vous nous l’aviez si bien indiqué et ce bien avant l’élection présidentielle du 24 Février 2019, que compterez vous faire de votre nouvelle vie  de citoyen loin du palais présidentiel de l’avenue Roume ? Et même s’il refuse de répondre par dédain ou étale sa colère ou une certaine gêne perceptible par le commun des mortels. Cette question somme toute très banale aurait permis d’édifier nos concitoyens sur les motivations de cet homme et c’est là où le peuple vous attendait.
 
Si un journaliste n’est pas capable de porter les interrogations légitimes du peuple à nos autorités gouvernementales, et ce sans aucune faiblesse, il doit changer de métier et devenir illico presto un valet et intégrer sans frais la compagnie des dames de compagnie du chef de clan Macky Sall et par ricochet nous épargner ce monologue insipide et méprisant.
massambandiaye2012@gmail.com
 
 
Nombre de lectures : 356 fois

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter