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La perpétuité pour Ratko Mladic

Mercredi 22 Novembre 2017

L'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, surnommé le "boucher des Balkans", a été condamné mercredi à la perpétuité par la justice internationale pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Il a été reconnu coupable de dix chefs d'accusation. "Pour avoir commis ces crimes, la chambre condamne M. Ratko Mladic à la prison à vie", a déclaré le juge Alphons Orie.

Quelques instants avant sa condamnation, Ratko Mladic a été évacué de la salle d'audience du tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye, après s'être levé et avoir crié aux juges qu'ils mentaient.

Le juge Alphons Orie a ordonné que l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie soit évacué après avoir refusé d'accéder à la demande de la défense d'interrompre les procédures en raison de la tension artérielle trop élevée de l'accusé.

"Ils mentent. Vous mentez. Je ne me sens pas bien", a crié Ratko Mladic, poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.

L'accusé a ensuite été installé dans une pièce adjacente pour écouter la suite du jugement alors que la défense demandait que sa tension artérielle soit à nouveau mesurée, après avoir tenté en vain des jours durant de reporter ce verdict historique.

A son arrivée dans la salle d'audience, le "Boucher des Balkans" avait levé un pouce, souriant aux objectifs des photographes.

Costume sombre et cravate rouge carmin satinée, il a ensuite refusé de se lever lorsque les juges sont entrés, saluant plutôt sa famille dans la galerie du public, dont son fils Darko Mladic.

Tantôt esquissant un sourire, tantôt faisant non de la tête, le général Mladic a demandé une pause pour aller aux toilettes après 40 minutes, son avocat interrompant le juge Alphons Orie en pleine lecture du jugement.

"Je suis très inquiet pour sa santé", a confié son fils à l'AFP durant l'interruption. "Ils sont en train de prendre sa tension artérielle."

"De nombreux auteurs qui ont capturé des musulmans bosniens ont montré peu ou pas de respect pour la vie humaine, ni dignité", a dit le juge.

"Les circonstances étaient brutales", a-t-il souligné. "Ceux qui ont tenté de défendre leur maison faisaient face à une force sans pitié. Des exécutions de masse ont eu lieu et certaines victimes ont succombé après avoir été battues."

- 'Le moindre regret'? -

Ratko Mladic a été inculpé le 25 juillet 1995, quelques jours après le massacre de près de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica (nord-est) pour lequel il est accusé de génocide.

Lui sont également reprochés l'enlèvement d'employés des Nations unies et le siège de Sarajevo, long de 44 mois, au cours desquels 10.000 personnes ont été tuées.



 
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