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Brésil - De fortes pluies font au moins 11 morts à Rio

Lundi 15 Janvier 2024

Des quartiers de l’État brésilien de Rio de Janeiro sont toujours inondés, lundi, plus d’un jour après des pluies torrentielles qui ont tué au moins 11 personnes.

 

Les fortes pluies ont fait des ravages au cours de la fin de semaine, inondant des maisons, un hôpital, la ligne de métro de la ville de Rio de Janeiro et un tronçon de l’autoroute principale, l’Avenida Brasil.

 

Certaines personnes se sont noyées et ont été tuées dans des glissements de terrain, tandis qu’au moins trois sont mortes après avoir été électrocutées. Huit villes de l’État restent exposées à un risque « très élevé » de glissements de terrain et dix autres à un risque « élevé », selon les responsables de la protection civile.

 

« Nous nous sentons comme des animaux. Ce n’est pas normal de vivre comme ça », a déclaré Heloisa Regina, âgée de 55 ans, alors qu’elle inspectait son bar et sa maison inondés à Duque de Caxias, une ville au nord de Rio où plus de 100 millimètres de pluie sont tombés en 24 heures.

 

Mme Regina a passé la nuit à essayer de dormir sur une table de billard, se demandant comment elle allait payer pour réparer les dégâts causés au bar qu’elle possède depuis 30 ans. « Nous avons tout perdu », dit-elle.

 

Plus de 200 incidents

 

Les habitants ont pataugé dans l’eau jusqu’à la taille, lundi, pour parcourir les rues de Duque de Caxias. D’autres ont grimpé sur les toits et ont appelé à l’aide tandis que des hélicoptères survolaient les lieux, selon des images vidéo de la chaîne de télévision brésilienne Globo.

 

Les pompiers recherchaient lundi une femme qui avait disparu après que sa voiture fut tombée dans la rivière Botas, dans le quartier de Belford Roxo, au nord de Rio.

 

Environ 2400 militaires des pompiers de Rio ont été mobilisés cette fin de semaine et ont utilisé des ambulances, des bateaux, des drones et des avions pour secourir les habitants et surveiller les zones touchées.

 

Les autorités sont intervenues dans plus de 200 incidents dus aux inondations dans tout l’État, selon un communiqué de la défense civile de Rio. Mais certains accusent les autorités de négligence.

 

« Nous sommes complètement abandonnés », accuse Eliana Vieira Krauss, une résidante de Duque de Caxias. L’infirmière auxiliaire a déclaré qu’elle avait elle-même transporté son beau-père handicapé de 80 ans jusqu’au domicile de sa belle-sœur. « L’eau arrivait presque jusqu’à son lit. S’il s’était retourné et était tombé, il se serait noyé », raconte-t-elle.

 

Le maire de Rio de Janeiro, Eduardo Paes, a déclaré l’état d’urgence et a exhorté les gens à ne pas forcer leur chemin à travers les zones inondées et à éviter de perturber les efforts de sauvetage et de récupération.

 

Les inondations dans le sous-sol de l’hôpital municipal Ronaldo Gazolla ont entraîné des coupures de courant qui ont été résolues dimanche, mais tous les rendez-vous à l’hôpital ont été retardés de 15 jours, a déclaré le secrétaire à la Santé de Rio, Daniel Soranz, sur le réseau social X.

 

L’Institut national de météorologie du Brésil a mis en garde jeudi contre le risque de fortes pluies à Rio, Sao Paulo et Minas Gerais en raison d’une combinaison de chaleur, d’humidité et de zones de basse pression dans l’atmosphère.

 

En février 2023, de fortes pluies avaient provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont tué au moins 48 personnes dans l’État de Sao Paulo. En septembre, les inondations provoquées par un cyclone dans le sud du Brésil avaient tué au moins 31 personnes et laissé 2300 sans-abri.

 

En même temps, la forêt amazonienne du Brésil est confrontée à une grave sécheresse. Les scientifiques affirment que les conditions météorologiques extrêmes se produisent plus fréquemment en raison du changement climatique d’origine humaine, et que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. [AFP]

 

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