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Le Burkina Faso raille "l'imagination débordante" de HRW et rejette ses accusations sur un massacre de 223 civils

Dimanche 28 Avril 2024

Une patrouille de militaires burkinabè
Une patrouille de militaires burkinabè

Le gouvernement du Burkina Faso a rejeté samedi soir, un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW) qui affirme que l’armée burkinabè aurait délibérément massacré 223 civils, dont plus d’une cinquantaine d’enfants dans les villages de Nodin et Soro le 24 Février 2024 dans le nord du pays.

 

Le gouvernement du Burkina Faso dit avoir pris connaissance, le 25 avril 2024, "avec stupéfaction (du) rapport affabulatoire" de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG), Human Rights Watch (HRW) publié sur sa page web et relayé par certains médias internationaux". 

 

Le gouvernement du Burkina Faso "rejette et condamne fermement de telles accusations infondées", a écrit le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouédraogo dans un communiqué, ajoutant que "la campagne médiatique orchestrée autour de ces accusations démontre à souhait le dessein inavoué de ces auteurs qui est de jeter le discrédit sur nos forces combattantes engagées sur le champ d’honneur, au péril de leur vie, dans la sécurisation du territoire ainsi que la protection des populations et de leurs biens contre les attaques terroristes".

 

Ouédraogo a souligné que les tueries de Nodin et de Soro ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire le 1er mars 2024 par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouahigouya dans le nord du pays.

 

"Le gouvernement, s’étonne que pendant que cette enquête est en cours pour élucider les faits et identifier leurs auteurs, HRW ait pu, par une imagination débordante, identifier « les coupables » et prononcer son verdict qui choque toute intelligence avisée, exceptée celle des officines médiatiques et impérialistes poursuivant le même dessein funeste que HRW", a-t-il soutenu.

 

Jeudi, les autorités burkinabè à travers le Conseil supérieur de la Communication (CSC) ont annoncé la suspension de la diffusion de BBC Africa et de Voice of America (VOA) après que ces médias ont diffusé des informations sur ce rapport de Human Rights Watch, accusant l'armée d'exactions contre les civils.

 

Le CSC a, en outre, enjoint aux fournisseurs d'accès à internet de suspendre l'accès aux sites internet et autres plateformes numériques de la BBC, de la VOA et de Human Rights Watch à partir du territoire burkinabè.

 

Plusieurs médias occidentaux notamment français tels que Radio France Internationale (RFI), les chaînes de télévision françaises LCI et France24, le quotidien français Le Monde et Jeune Afrique sont interdits de diffusion sur le territoire burkinabè pour des raisons similaires.

 

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une crise sécuritaire marquée par des attaques terroristes. Les autorités militaires multiplient les actions contre le phénomène. [AA]

 
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