Connectez-vous

Dette: Tsipras veut un accord à l'Eurogroupe de vendredi

Mercredi 5 Avril 2017

ATHÈNES (Reuters) - Athènes et ses bailleurs de fonds restaient divisés mercredi à l'occasion de nouvelles négociations en vue de débloquer une nouvelle tranche d'aide dans le cadre du troisième plan de renflouement de la Grèce.
 
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré qu'un accord s'imposait cette semaine, rendant les créanciers responsables des retards accumulés.
 
Les discussions entre la Grèce, l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) achoppent depuis plusieurs mois déjà sur des divergences d'opinion quant aux progrès réalisés par le gouvernement Tsipras sur des sujets jugés prioritaires par les créanciers de la Grèce: amélioration de la situation budgétaire, réformes du marché du travail et du système des retraites.
 
Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) discuteront de l'avancée des négociations vendredi, lors de leur réunion mensuelle à Malte, mais des responsables ont laissé entendre qu'un accord était improbable.
 
"Nous essayons de nous rapprocher le plus possible d'un accord de manière que les experts des bailleurs de fonds des retournent à Athènes finaliser les chiffres", a dit un négociateur.
 
VERS UN SOMMET DE L'UE ?
Tsipras a déclaré qu'il demanderait la convocation d'un sommet de l'UE si un accord n'était pas conclu cette semaine, accusant certains créanciers d'entêtement.
 
"L'économie grecque est prête à remiser la crise derrière elle. Pourtant, malgré des progrès budgétaires impressionnants, certains de nos créanciers s'obstinent", a-t-il dit lors d'une conférence de presse donnée à l'issue d'une rencontre avec le président du Conseil européen Donald Tusk.
 
Athènes a besoin d'une nouvelle enveloppe dans le cadre d'un troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros conclu en 2015 afin de faire face à ses prochaines échéances.
 
Les points de désaccord portent sur les réformes que la Grèce doit mettre en œuvre pour atteindre un excédent budgétaire primaire - soit hors service de la dette - de 3,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2018, année où le plan d'aide doit arriver à son terme, et le préserver les années suivantes.
 
Les discussions butent surtout sur la réforme des retraites: les plus faibles seraient revalorisées marginalement alors que les plus élevées seraient réduites de 40%, donnant pour l'ensemble une réduction moyenne de 15%.
 
Le FMI, qui n'a pas encore décidé s'il participerait financièrement à ce plan, estime qu'Athènes n'a pas la possibilité d'atteindre cet objectif fixé par l'UE, à moins de renouer avec l'austérité.
 
Tsipras a dit que la Grèce avait précisément réalisé un excédent primaire de 3,5% du PIB l'an passé, largement au-dessus de l'objectif qui avait été fixé à 0,5%, jugeant donc que ce débat était dépassé.
 
Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Pierre Moscovici avait jugé mardi qu'un accord avec la Grèce était envisageable dans les semaines à venir et ajouté que la Commission européenne pensait que la Grèce avait atteint l'an passé un excédent budgétaire primaire de plus de 3% du PIB.
 
Répliquant à Tsipras, Donald Tusk a assuré que l'UE restait aux côtés de la Grèce et facilitait les négociations.
 
"Les Grecs ont consenti d'immenses sacrifices. Que les choses soient claires, personne n'a l'intention de punir la Grèce, notre objectif est seulement d'aider la Grèce", a-t-il ajouté. "Il n'existe aucune alternative à une issue positive vendredi."
 
Nombre de lectures : 46 fois











Inscription à la newsletter