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Procès de Donald Trump en Géorgie - La procureure Fani Willis admet une relation avec un autre procureur

Samedi 3 Février 2024

Fani Willis et Nathan Wade
Fani Willis et Nathan Wade

La procureure chargée d’instruire le dossier contre Donald Trump dans l’État de Géorgie a admis vendredi avoir entretenu une relation amoureuse avec un juriste qu’elle avait engagé pour travailler sur cette affaire, mais a nié tout conflit d’intérêts.

 

Pour l’ex-président américain, qui est inculpé dans cet État du Sud pour actions illicites visant à inverser les résultats de l’élection de 2020, la relation entre la procureure Fani Willis et le procureur spécial Nathan Wade constitue au contraire une raison suffisante pour que les poursuites à son encontre soient abandonnées.

 

Mais, dans un document judiciaire, Fani Willis a estimé que cette demande était « infondée » et a exhorté le juge chargé de son examen de la rejeter.

 

Selon la procureure, il n’existait aucune relation avec Nathan Wade au moment où elle l’avait recruté en novembre 2021.

 

Ce dernier, actuellement en procédure de divorce, a déclaré dans un document judiciaire avoir entamé cette relation avec Fani Willis en 2022, et a affirmé n’avoir « tiré aucun fonds ou gain financier personnel de son rôle en tant que procureur spécial ».

 

Donald Trump, favori des primaires républicaines pour la présidentielle de novembre, a plaidé non coupable dans cette affaire de Géorgie.

 

Dans une publication sur sa plateforme Truth Social vendredi, le milliardaire affirme — en lettres majuscules — que la déclaration de Fani Willis « signifie que cette arnaque est complètement discréditée et finie ».

 

Fani Willis avait proposé en novembre que le procès de l’ex-président et de ses 14 coprévenus s’ouvre le 5 août 2024, trois mois avant l’élection présidentielle.

 

Quatre des 19 prévenus initialement visés par l’acte d’accusation délivré le 14 août, en vertu notamment d’une loi de Géorgie sur la criminalité en bande organisée utilisée par la procureure, ont déjà plaidé coupable. Ils ont été condamnés à des peines réduites, sans prison ferme, en échange de leur témoignage au futur procès des autres accusés.

 

Donald Trump fait également face à plusieurs chefs d’accusation au niveau fédéral pour tentatives d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020, autour de l’assaut du Capitole à Washington par ses partisans le 6 janvier 2021.

 

Ce procès devait s’ouvrir le 4 mars dans la capitale américaine, mais a été retardé, du fait notamment d’une demande d’« immunité » invoquée par Donald Trump et actuellement examinée en appel.

 

La juge Tanya Chutkan a annoncé formellement son report vendredi et a indiqué que « le tribunal déciderait d’une nouvelle date » si, une fois la question de l’immunité tranchée, le dossier lui revenait entre les mains.

 

L’ex-président a également été inculpé au niveau fédéral en Floride, où il est accusé de négligence dans la gestion de documents confidentiels après son départ de la Maison-Blanche. Ce procès-là doit débuter le 20 mai. [AFP]

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