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Présidentielle : la réforme des retraites fait déjà polémique au lendemain de l'élection d'Emmanuel Macron

Lundi 25 Avril 2022

Invité de Franceinfo, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire n'a pas exclu la possibilité de recourir au 49-3 pour faire passer la réforme des retraites promise par le candidat Macron. Une sortie immédiatement reprise et dénoncée par Jean-Luc Mélenchon qui fait campagne pour une victoire de LFI aux législatives et son entrée à Matignon. 

Dossier brûlant de ce début de quinquennat, la réforme des retraites qui mobilisaient déjà les soutiens d'Emmanuel Macron lundi 25 avril dans les matinales.
 
Le candidat veut porter l'âge de départ à la retraite à 64 ans, avec une clause de revoyure en 2028. "Notre projet est de décalé quatre mois par quatre mois, année par année, l'âge de départ à la retraite, jusqu'à 65 ans", a détaillé Bruno Le Maire sur le plateau de Franceinfo.
 
Des négociations pourront avoir lieu sur les carrières longues et sur la pénibilité notamment, a précisé le ministre. Le gouvernement compte-t-il passer en force, en ayant recours au 49-3, pour faire approuver cette réforme potentiellement explosive ?

"Je ne peux pas donner cette garantie, mais je ne le souhaite pas, c'est certain. J'ai toujours dit que cette réforme devait faire l'objet le plus possible de discussions et de dialogues avec l'espoir de parvenir à un compromis", a-t-il expliqué.

"Il veut déjà passer par le 49-3 !" 

Jean-Luc Mélenchon qui prépare le "troisième tour"  dans la perspective d'entrer à Matignon au soir des élections législatives, s'est immédiatement emparé de la déclaration du ministre de l'Economie. "Macron à peine réélu, il veut déjà passer par le 49-3 la retraite à 65 ans. Un détail : seul le Premier ministre déclenche les 49-3. Pour l’empêcher donc, une solution : l'Union populaire à Matignon !", a écrit le troisième homme de la présidentielle sur Twitter. 

"Mettons-lui un 49-3 par les urnes aux législatives", a encouragé le candidat communiste la à la présidentielle Fabien Roussel. 

1 100 euros promis pour chaque retraité

De son côté, la ministre du Travail Elisabeth Borne a assuré sur RTL qu'il y avait dans cette réforme une place importante pour la concertation. "On a d'ores et déjà dit que ceux qui ont commencé à travailler plus tôt partiraient plus tôt", a-t-elle ajouté promettant que les métiers jugés "pénibles" seraient aussi concernés.

Cette réforme "fait partie du programme qui a été porté par Emmanuel Macron, tout d'abord parce qu'on veut revaloriser les retraites". Elle promet au moins 1100 euros pour chaque Français qui part à la retraite.

"Si on veut augmenter les pensions et ne pas augmenter les cotisations, il faudra en effet travailler plus longtemps", a-t-elle expliqué. Et d'ajouter : "Cette réforme est nécessaire pour assurer la pérennité du système de retraite". (Orange & Media services)
 
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