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Présidentielle du 25 février 2024: Bassirou Diomaye Faye, le plan B de Pastef, en attendant le parti-couverture

Dimanche 19 Novembre 2023

L'évidence sautait aux yeux qu'il fallait un PLAN B pour remplacer Ousmane Sonko en cas d'impossibilité de participation á la présidentielle de février 2024. Ce plan s'appelle Bassirou Diomaye Faye. Une étape franchie qui en appelle une autre : celle de devoir trouver un parti politique légal en mesure de porter cette candidature pour pallier á la dissolution administrative de Pastef-Les patriotes.


Même administrativement dissout, Pastef tient á être de l’élection présidentielle du 25 février 2024. La candidature de son chef Ousmane Sonko n’étant pas certaine d’être possible et eu égard aux délais réduits qui encadrent les parrainages, le plan B tant rejeté par les responsables dudit parti devient réalité. C’est le secrétaire général des Patriotes, Bassirou Diomaye Faye, qui a été désigné comme le porte-étendard du « Projet ». Le temps presse: le dépôt des candidatures devant le Conseil constitutionnel démarre le 11 décembre prochain. 

 

Dans une déclaration commune Birame Souleye Diop, Guy Marius Sagna, Abass Fall et El Malick Ndiaye écrivent :

 

« Ce parrainage pour lequel nous n’avons désormais que trois semaines, nous le voulons comme la meilleure réponse à la volonté du régime de confisquer les droits, le parrainage et la candidature du président Ousmane Sonko par de basses manoeuvres. Nous le voulons comme une vraie déferlante patriotique autour du projet. »

 

Les quatre indiquent avoir « fait valider (leur) décision par le président Ousmane Sonko » et demandent « unanimement á tous les Sénégalais de lancer, á compter de ce lundi 20 novembre, la campagne de parrainage du projet en faveur du candidat Bassirou Diomaye Faye. »

 

A l’instar d’Ousmane Sonko, le désormais candidat de Pastef Bassirou Diomaye Faye est lui aussi en prison depuis le 14 avril 2023 pour les délits présumés d’« appel á l’insurrection », « atteinte á la sûreté de l’Etat », « complot contre l’autorité de l’Etat », etc. Il avait été arrêté suite á un post Facebook contre une certaine magistrature.

 

Pour Pastef qui n’a plus d’existence légale aux yeux des autorités, une autre épreuve s’impose pour aller au bout de la logique de présence aux joutes de février prochain : trouver un parti politique « sûr » pour être le « véhicule » légal de la candidature de Bassirou Diomaye Faye, un parti en règle absolue avec les dispositions qui régulent le fonctionnement des partis politiques au Sénégal.

Cette formule de couverture á travers une alliance négociée avec une formation politique alliée a été déjà utilisée par de nombreux leaders politiques ces dernières années. Mais c’était dans un contexte politique beaucoup plus favorable et moins martial que le duel á mort que se livrent Macky Sall et Ousmane Sonko depuis trois ans. 

 

Le chemin de la candidature indépendante qui restait encore possible a été verrouillé par le gouvernement á l’issue d’un vote de l’assemblée nationale il y a quelques mois, dans le contexte de la « liquidation » du parti Pastef. [IMPACT.SN]

 

 

 

 

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1.Posté par Me François JURAIN le 20/11/2023 18:28
Un candidat "prisonnier politique" pour remplacer un autre candidat"prisonnier politique", est ce que les ex pastefiens ont conscience que les élections se déroulent dans les bureaux de vote, et non pas dans les différentes prisons du pays? Trouver un parti "hébergeur", à trois mois de l'élection, cela parait un peu compliqué, d'autant que non seulement les ennemis de SONKO se trouvent, évidemment, dans les rangs de la majorité, mais également et surtout dans les rangs de l'opposition, et ceux qui ont versé une larme de crocodile sur les déboires judiciaires de SONKO, se réjouissaient en coulisse pensant bénéficier de l’héritage électoral de SONKO...Tout cela m'apparait bien compliqué, et surtout bien voué à l'échec, à trois mois d'une élection cruciale pour le pays. Mais cette situation,n'est que le résultat du comportement de deux hommes, l'un pensant tirer profit de l'autre, sauf que sur les deux, il y en a qui détenait le pouvoir entre ses mains, alors que l'autre se battait pour lui arracher ce pouvoir: la suite, on la connait, et SONKO a commis trop d'erreurs, qu'il paie très cher, trop cher, à ce jour.

Les deux pensaient pouvoir tout se permettre, sauf qu''il n'y avait que la place pour un...Là où il est, SONKO doit maintenant réfléchir, et sa torture morale ne fait que commencer: il doit maintenant comprendre et admettre qu'il a été surtout trahi par lui-même, et qui plus est, par ses soit disant amis qui l'encensaient, fut un temps, pour mieux le faire tomber. Triste leçon à méditer, mais surtout, dure leçon de vie à avaler...

Souhaitons lui bonne chance, et de revenir plus fort, plus mature, et surtout plus aguerri. Le monde politique, où que ce soit de par cette planète, est le monde le plus pourri qui soit, où tous les coups sont malheureusement permis, et ce n'est pas un monde avec lequel on se bat à coup de roses, mais d'épines.
On ne peut que le regretter, mais c'est ainsi, et ce n'est pas près de changer. Et celui qui n'a pas compris cela n'a rien à faire dans ce monde là.

Me François JURAIN

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