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"Ni Le Pen, ni Macron" : des étudiants bloquent Sciences Po et la Sorbonne

Jeudi 14 Avril 2022

"Ni Le Pen, ni Macron" : des étudiants bloquent Sciences Po et la Sorbonne
Devant la Sorbonne, les policiers déployés ont été ciblés par des projectiles et ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour empêcher de nouveaux manifestants de pénétrer dans l'université.

Des étudiants ont partiellement bloqué Sciences Po Paris jeudi 14 avril pour protester contre l'affiche du second tour de l'élection présidentielle. La Sorbonne, quant à elle, est toujours partiellement occupée depuis mercredi.

Devant le bâtiment de Sciences Po, au 27 rue Saint-Guillaume à Paris (VIIe), des banderoles sur les portes indiquent "pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers", "non à l'extrême droite", "féministes antifascistes". Quelque 150 personnes se sont réunies devant l'établissement.

"Assez de cette société, qui craint les femmes voilées, écoute Zemmour à la télé", "on est là, même si Macron ne veut pas nous on est là" ou encore "la jeunesse emmerde le Front national", criaient avec des mégaphones les étudiants devant l'établissement bloqué. Étaient présents des militants de Solidaires, de l'Unef, de SOS Racisme mais aussi des étudiants non syndiqués.
 
"Les équipes de Sciences Po ont constaté ce matin le blocage de l'accès au site du 27 rue Saint-Guillaume par un groupe d'étudiants portant des revendications liées à l'élection présidentielle. Les cours prévus aujourd'hui sur ce site ont été basculés en distanciel. Les autres sites de Sciences Po restent ouverts et fonctionnent normalement", a déclaré Sciences Po.

 Mercredi, plusieurs centaines d'étudiants ont participé à une assemblée générale interfacs dans un amphithéâtre de la Sorbonne. L'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne était toujours "partiellement occupée jeudi" à la mi-journée, selon la direction de la communication de l'université. Un rassemblement est prévu en début d'après-midi sur la place de la Sorbonne.

Sur des vidéos et des photos partagées sur les réseaux sociaux, on peut voir des policiers ciblés par des projectiles lancés depuis les fenêtres de l'université, alors qu'ils font face à des manifestants réunis sur la place.

"La jeunesse est face à un faux choix, deux options qui dans les deux cas lui sont néfastes, que ce soit face à la justice sociale, aux oppressions ou à l'urgence climatique", a déclaré à l'AFP Baptiste, 22 ans, étudiant en 3e année syndiqué à Solidaires Sciences Po. "Nous on est là principalement pour combattre l'extrême droite, parce qu'aujourd'hui on est effrayé par le pourcentage de votes qu'a fait Marine Le Pen à l'élection", a renchéri Sarah Bonvalet-Younès, présidente de l'Unef Sciences Po. (Orange & Médi services)
 
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