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Macron planche sur le nouveau gouvernement, mais « les législatives ne modifieront ses choix qu'à la marge », selon son entourage

Lundi 25 Avril 2022

Macron planche sur le nouveau gouvernement, mais « les législatives ne modifieront ses choix qu'à la marge », selon son entourage
A Matignon, "Emmanuel Macron ne va pas nommer un chef de guerre pour les législatives mais celui qui sera capable de faire avancer le pays pour les trois années à venir, les législatives ne modifieront ses choix qu'à la marge", affirme un pilier de la majorité.

Un "grand ménage" au gouvernement. Au lendemain de son élection, Emmanuel Macron se penche sur le nouveau casting, qu'il compte finaliser entre le 2 et le 10 mai et qui dessinera le quinquennat.
 
Quel Premier ministre, quel gouvernement et quels conseillers à l'Elysée ? De nouvelles têtes incarneront ce renouvellement promis, car "beaucoup sont épuisés et il a besoin de sang frais", selon des proches.
 
En 2017, il avait surtout débauché au centre droit, le vote du centre gauche paraissant acquis. Cette fois, tout reste ouvert sur la coloration politique des nouveaux entrants, y compris pour Matignon. De nombreux noms circulent, en attendant la décision du chef de l'Etat, souvent lent à trancher. Cette semaine sera "une période de recul", a-t-il d'ailleurs averti. En 2017 il avait pris une semaine pour composer le gouvernement.

Mais il n'aurait pas encore tranché ni un nom ni un profil. "Il a tout un banc de touche pour choisir", assure son entourage. Seule certitude, Jean Castex quittera bientôt Matignon, comme il l'a annoncé. "Il ne va pas rester longtemps. L'idée est un nouveau gouvernement resserré laissant des marges de manœuvre post-législatives", souligne une source parlementaire.

"Le président ne va pas nommer un chef de guerre pour les législatives mais celui qui sera capable de faire avancer le pays pour les trois années à venir, les législatives ne modifieront ses choix qu'à la marge", affirme un pilier de la majorité. Même si le chef de l'Etat a assuré qu'il tiendra compte du résultat des urnes.

Une femme à Matignon ?  

Pour Matignon, une pléthore de critères s'imposent. D'autant que le Premier ministre devra aussi diriger la planification écologique. Critère numéro un, être rassembleur. Pour le président de l'Assemblée Nationale Richard Ferrand - qui entend le rester - "il faut une personnalité qui rassemble" et qui puisse "répondre aux grands défis mis au premier rang par le président", a-t-il dit sur France Inter. Avec "une adéquation entre les objectifs - écologiques - et la personnalité qui l'incarne".
 
Même sentiment pour le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune. En choisissant son Premier ministre, "le président aura à cœur de montrer un premier élément de rassemblement". Et "il a le souhait, bien sûr, d'une nomination féminine à Matignon", a-t-il dit sur BFMTV.

Pour lui, il faut "donner très vite des signaux sur l’écologie". Même si "on ne peut pas aller chercher un Premier ministre chez les Verts, car il y a un schisme sur le nucléaire", note un cadre de la majorité. Emmanuel Macron aime surprendre : voudra-t-il réitérer les "coups" du premier quinquennat, parfois clivants, comme la nomination d'Eric Dupond-Moretti, pourfendeur de magistrats, comme Garde des Sceaux ? Ou optera-t-il pour des choix plus consensuels et des politiques aguerris ?

Les noms qui circulent sont souvent connus. "Pour Matignon, cela dépendra du profil qu'il veut. Un animateur d'équipe ? Ce pourrait être Elisabeth Borne. Un exécutant précis ? Alexis Kohler. Un politique ? Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin", selon un membre de son entourage. Souvent citée, Christine Lagarde semble écartée. "Elle fait plus Davos que Montauban", tacle un ministre.

Elisabeth Borne l'a de son côté assuré le 21 avril, interrogée sur la succession de Jean Castex au micro de Sud Radio : "Je suis à la disposition" d'Emmanuel Macron,  affirmant, à trois jours du second tour de la présidentielle, que "ce n'est pas du tout le sujet" du moment. "Il faut être très respectueux des échéances démocratiques importantes. Le 24 avril est un moment essentiel pour notre pays", a-t-elle alors continué.

« Il va y avoir de la casse » (un responsable macroniste)

Au gouvernement, les ministres les plus proches d'Emmanuel Macron devraient rester ou être promus. Comme Elisabeth Borne, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Gabriel Attal, Julien Denormandie ou Sébastien Lecornu. Amélie de Montchalin est également bien placée. Le ministère de l'Education, grand chantier du quinquennat, est particulièrement convoité.

De nouveaux ralliés de gauche comme de droite pourraient faire leur entrée, comme la députée PS Valérie Rabault, Olivier Klein, maire ex-PS de Clichy-sous-Bois, Caroline Cayeux, maire DVD de Beauvais, Matthieu Klein, maire PS de Nancy. Sans oublier l’eurodéputé ex-écologiste Pascal Canfin. Emmanuel Macron devra aussi tenir compte de la parité hommes-femmes à laquelle il s'est engagé depuis 2017.

"Beaucoup trop de ministres veulent rester alors que peu seront reconduits. Il va y avoir de la casse", avertit un responsable de la majorité. Et, moins connu mais tout-puissant, Alexis Kohler conservera-t-il son poste de secrétaire général de l'Elysée ou sera-t-il remplacé ? "Ce sera l'une des clés de l’orientation du quinquennat", estime un proche du président. (Orange & Services médias)
 
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