PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a refusé samedi d’appeler à voter “non” au référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie le 4 novembre mais souligné l’importance de ce territoire pour la France, à la fin d’une visite de trois jours riche en symboles. Le lien entre la France et la Nouvelle-Calédonie est vital pour contenir le risque d’une hégémonie chinoise dans la zone indo-pacifique, a dit le président français, en soulignant également les opportunités et défis commerciaux et climatiques.
“Je ne prendrai pas parti dans ce référendum qui vient, pas pour me soustraire à une responsabilité mais parce que ce n’est justement pas ma responsabilité”, a-t-il dit lors d’un discours à Nouméa, six mois avant le vote du 4 novembre pour lequel les observateurs attendent une assez large victoire du “non” à l’indépendance.
“Ce n’est pas au chef de l’Etat de prendre position sur une question qui n’est posée qu’aux seuls Calédoniens et une telle position, d’ailleurs, ne ferait que perturber et biaiser le débat”, a-t-il ajouté. “Ce que je veux vous dire du fond du coeur (...), c’est que la France ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie.”
Emmanuel Macron a évoqué les “douleurs de la colonisation”, les “blessures de l’Histoire”, salué le “juste” combat des Kanaks pour leur dignité et appelé à “votre responsabilité et à votre unité” face aux craintes de violence au lendemain du vote.
“Je compte sur vous (...), j’ai besoin de vous pour qu’ensemble nous parvenions à avancer” quel que soit le résultat, a-t-il dit, avant d’évoquer l’avenir du territoire et son importance stratégique.
Dans cette région du Globe, la Chine est en train de construire son hégémonie, pas à pas. Il ne s’agit pas de soulever les peurs mais de regarder la réalité”, a dit Emmanuel Macron, qui avait plaidé mercredi au Australie pour la constitution d’un axe stratégique Paris-New Delhi-Canberra.
La Chine est un partenaire “mais si nous ne nous organisons pas ce sera quand même bientôt une hégémonie qui réduira nos libertés, nos opportunités et que nous subirons”, a-t-il ajouté.
Avec le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, la France deviendra le seul pays européen présent dans le Pacifique, a-t-il insisté.
Plus tôt samedi, Emmanuel Macron est devenu le premier chef de l’Etat à se rendre sur l’île d’Ouvéa, où quatre gendarmes et 19 indépendantistes ont été tués en avril-mai 1988, les premiers par des indépendantistes et les seconds par les forces de sécurité, lors de violences culminant avec l’assaut de la grotte dite d’Ouvéa le 5 mai, il y a 30 ans jour pour jour.
Il n’a pas prononcé de discours à Ouvéa et s’est recueilli sur trois sites : celui honorant la mémoire des gendarmes, celui honorant celle des 19 indépendantistes et les lieux où les responsables indépendantistes Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné ont été tués par un indépendantiste un an plus tard.
Le président a fait un autre geste symbolique en remettant au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie l’acte de 1853 de prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France.
“Je ne prendrai pas parti dans ce référendum qui vient, pas pour me soustraire à une responsabilité mais parce que ce n’est justement pas ma responsabilité”, a-t-il dit lors d’un discours à Nouméa, six mois avant le vote du 4 novembre pour lequel les observateurs attendent une assez large victoire du “non” à l’indépendance.
“Ce n’est pas au chef de l’Etat de prendre position sur une question qui n’est posée qu’aux seuls Calédoniens et une telle position, d’ailleurs, ne ferait que perturber et biaiser le débat”, a-t-il ajouté. “Ce que je veux vous dire du fond du coeur (...), c’est que la France ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie.”
Emmanuel Macron a évoqué les “douleurs de la colonisation”, les “blessures de l’Histoire”, salué le “juste” combat des Kanaks pour leur dignité et appelé à “votre responsabilité et à votre unité” face aux craintes de violence au lendemain du vote.
“Je compte sur vous (...), j’ai besoin de vous pour qu’ensemble nous parvenions à avancer” quel que soit le résultat, a-t-il dit, avant d’évoquer l’avenir du territoire et son importance stratégique.
Dans cette région du Globe, la Chine est en train de construire son hégémonie, pas à pas. Il ne s’agit pas de soulever les peurs mais de regarder la réalité”, a dit Emmanuel Macron, qui avait plaidé mercredi au Australie pour la constitution d’un axe stratégique Paris-New Delhi-Canberra.
La Chine est un partenaire “mais si nous ne nous organisons pas ce sera quand même bientôt une hégémonie qui réduira nos libertés, nos opportunités et que nous subirons”, a-t-il ajouté.
Avec le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne, la France deviendra le seul pays européen présent dans le Pacifique, a-t-il insisté.
Plus tôt samedi, Emmanuel Macron est devenu le premier chef de l’Etat à se rendre sur l’île d’Ouvéa, où quatre gendarmes et 19 indépendantistes ont été tués en avril-mai 1988, les premiers par des indépendantistes et les seconds par les forces de sécurité, lors de violences culminant avec l’assaut de la grotte dite d’Ouvéa le 5 mai, il y a 30 ans jour pour jour.
Il n’a pas prononcé de discours à Ouvéa et s’est recueilli sur trois sites : celui honorant la mémoire des gendarmes, celui honorant celle des 19 indépendantistes et les lieux où les responsables indépendantistes Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné ont été tués par un indépendantiste un an plus tard.
Le président a fait un autre geste symbolique en remettant au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie l’acte de 1853 de prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France.