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Législatives - Les écologistes espèrent un "pacte de non concurrences" avec La France insoumise

Vendredi 15 Avril 2022

LFI a envoyé un courrier aux différents partis de gauche pour faire une coalition basée sur un programme commun inspiré de celui de Jean-Luc Mélenchon.

Après plusieurs mois d'échec, la gauche arrivera-t-elle à réaliser son union ? Les discussions vont bon train en ce sens. EELV souhaite pouvoir trouver un accord avec LFI "a minima sur un pacte de non-concurrence" pour les législatives et éventuellement "un socle commun de propositions", a indiqué vendredi 15 avril le secrétaire national du parti, Julien Bayou.
 
Il a souligné que le parti de Jean-Luc Mélenchon, arrivé en tête de la gauche à la présidentielle, avait "une grande responsabilité" pour construire "un axe de résistance et d'alternance" au sein de l'Assemblée. Et le mauvais résultat du candidat écologiste Yannick Jadot ne met pas en danger la présence des écologistes aux législatives, a-t-il assuré. 

Alors que LFI a écrit à EELV, au PCF et au NPA pour leur proposer de former une coalition pour les législatives, dont la base serait "un programme commun partagé" établi "à partir de" celui de Jean-Luc Mélenchon, EELV a proposé de son côté "une nouvelle démarche", a expliqué Julien Bayou.  Il propose "a minima un pacte de non concurrence, de non agression", qui pourrait ensuite déboucher, "si les discussions s'y prêtent, sur un socle commun de quelques propositions phares, sur l'environnement, la justice sociale, la démocratie".

Concernant la répartition des investitures, il plaide pour "une proportionnelle, pondérée, lissée", qui tiendra compte du résultat de la présidentielle, mais aussi "des scrutins intermédiaires", comme les européennes ou les régionales, où les écologistes avaient fait de bons scores.

"Ouverture au dialogue"

"LFI a le choix entre asseoir une domination à gauche (...) ou construire un axe de résistance et d'alternance pour le pays", a-t-il expliqué. Il a dit préférer lire le courrier de LFI comme "une ouverture au dialogue", tout en soulignant que les écologistes n'allaient pas faire "pénitence" pour leurs accusations critiques contre Mélenchon, alors que LFI souhaite qu'ils "s'expliquent devant les électeurs". 

"Nous ne retirons pas grand chose de ce que nous avons dit pendant la campagne présidentielle", a estimé Julien Bayou, rappelant qu'il y a "des désaccords très importants avec Jean-Luc-Mélenchon sur la politique étrangère du pays, en particulier sur le rapport à la Russie ou à des régimes autoritaires". 

"On est bien conscient, c'est aussi la compétition électorale et la présidentielle, que les mots ont été plus irritants et urticants que nécessaires", a-t-il cependant reconnu. "Nous répondons favorablement à la proposition de discussions", mais "on ne pourra pas supporter des injonctions, l'écologie ne s'effacera pas". (Orange & Média services)
 
 
 
 
 
 
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