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La Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal sans concession pour Macky Sall et la Cedeao

Dimanche 4 Février 2024

Déclaration du Bureau national de la LIPS sur la déclaration inattendue du Président Macky Sall

« La Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal (LIPS) suit avec beaucoup d'inquiétude la situation nationale avec cette déclaration malheureuse du Chef de l'Etat qui a bouleversé le processus électoral et rompu avec la tradition démocratique que connaissait notre pays.

 

Cette attitude du Chef de l'Etat est en contradiction avec son rôle de gardien de la Constitution, car elle viole toutes les dispositions pertinentes de notre charte fondamentale, et impose à la Ligue d'adopter la position suivante :

 

1. La Ligue appelle tous les citoyens sénégalais épris de justice et fiers d'appartenir à un peuple qui a toujours refusé la servitude à se lever comme un seul homme pour rejeter cette énième attaque qui déshonore notre pays à tous points de vue ;

 

2. Demande au chef de l'État de renoncer à cette initiative catastrophique visant à interrompre un processus électoral dans lequel son implication se limite à une bonne organisation. Tout alibi avancé est non seulement malhonnête mais entraînerait le pays dans une conspiration dont les conséquences seraient incommensurables,

 

3. La Ligue est consternée par la déclaration sournoise et non explicite de la CEDEAO qui refuse de condamner ce coup d'Etat institutionnel. La position ambiguë de la CEDEAO sur cette violation illégitime et illégale du droit du peuple sénégalais à choisir librement son président enlève à cette organisation ce qui lui restait de crédibilité,

 

4. ⁠ La Ligue, après avoir assisté, impuissante, à la division du Sénégal, à la dislocation des organisations de la société civile et à la destruction du tissu social, s'étonne d'un énième appel au dialogue dont le seul but est de satisfaire des intérêts politiques mesquins. Ce que le Président Macky Sall n'a pas réussi à faire en 4325 jours depuis sa prestation de serment en avril 2012, il ne pourra pas le faire en 58 jours. Il devra simplement assumer son rôle dans le processus et ne pas faire moins que ses prédécesseurs, en organisant des élections dans le strict respect de la loi électorale et en restituant le dépôt le 02 avril 2024.

 

5. Tout acte contraire serait assimilable à de la parjure de sa part et pourrait plonger le Sénégal dans un chaos dont personne ne sortirait indemne.

 

A ce tournant sans précédent de notre histoire nationale, la Ligue appelle toutes les voix audibles du pays à refuser d'abandonner le peuple à son sort, à lui venir en aide et à exiger du Président de la République qu'il arrête le coup d'Etat institutionnel en gestation et qu'il poursuive le processus électoral que rien de légal entre ses mains ne peut remettre en cause. »

 
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