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Enquête sur la gestion de la pandémie - Quand Boris Johnson interrogeait les scientifiques sur un sèche-cheveux anti-COVID

Mercredi 1 Novembre 2023

Boris Johnson avait interrogé deux éminents scientifiques chargés de conseiller le gouvernement, sur la possible utilisation d’un sèche-cheveux spécial vers le nez, pour lutter contre la COVID-19, a affirmé son ancien conseiller spécial.

 

Dans un témoignage écrit publié mercredi dans le cadre de l’enquête publique sur la gestion de la pandémie, Dominic Cummings affirme que Boris Johnson, alors premier ministre, avait fait circuler en mars 2020 « une vidéo d’un type qui utilisait un sèche-cheveux spécial sur son nez pour “tuer la COVID-19” et avait » demandé au conseiller scientifique du gouvernement Patrick Vallance et au médecin-chef Chris Whitty ce qu’ils en pensaient.

 

La vidéo en question n’est plus accessible, car elle a été supprimée de la plateforme YouTube, poursuit-il.

 

Il a en outre dépeint un Boris Johnson « extrêmement distrait », énumérant ses problèmes financiers liés à son divorce en cours de finalisation. « Sa compagne actuelle voulait finaliser l’annonce de leurs fiançailles » et « il disait qu’il voulait travailler sur son livre sur Shakespeare », qui n’a toujours pas vu le jour.

 

La publication de ce témoignage mercredi intervient au lendemain d’une journée particulièrement accablante pour l’ex-premier ministre dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie.

 

D’anciens conseillers de Boris Johnson l’ont mardi décrit comme dépassé par les évènements, se souciant peu des victimes, dans un pays très durement frappé par la pandémie, avec plus de 230 000 morts.

 

Mercredi, l’une des plus hautes fonctionnaires Helen McNamara, visée par des messages qu’elle a qualifiés de « violents et misogynes » de la part de Dominic Cummings, a dénoncé l’ambiance « toxique » qu’il faisait régner.

 

Dominic Cummings s’était lui-même trouvé au cœur d’une tempête pour des déplacements en plein confinement, mais Boris Johnson l’avait soutenu et maintenu à son poste malgré la polémique.

 

Boris Johnson finira acculé à la démission en juillet 2022, en raison d’une succession de scandales, au premier rang desquels celui des fêtes à Downing Street en violation des règles sanitaires anti-COVID. [AFP]

 
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