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Deux morts sur le Pont-Neuf à Paris: le policier tireur entendu par l'IGPN

Lundi 25 Avril 2022

Le policier ayant tiré dimanche soir à Paris près du Pont-Neuf sur une voiture soupçonnée d'avoir forcé un contrôle, tuant deux de ses occupants, a été entendu dans la nuit par l'IGPN, a-t-on appris lundi de source policière.
 
Le fonctionnaire a été entendu dans la nuit de dimanche à lundi, vers 4h30, au siège de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), systématiquement saisie dès qu'un agent fait usage de son arme, selon un rapport de police consulté par l'AFP. 
Ce document ne précise pas s'il s'agit d'une audition simple ou d'une garde à vue.
 
Les quatre collègues du tireur ont, eux, été conduits dans les locaux de la police judiciaire parisienne, saisie de l'enquête pour "tentatives d'homicide sur personnes dépositaire de l'autorité publique".
 
Selon le compte-rendu d'intervention de la police, dimanche peu avant minuit, une patrouille de cinq policiers s'est dirigée vers une voiture garée en contresens avec ses feux de détresse allumés sur le quai des Orfèvres, sur l'île de la Cité, afin de le contrôler.
 
Alors que les policiers s'approchaient en direction de l'avant de la voiture, celle-ci a démarré et "a foncé vers un des fonctionnaires qui s'est écarté pour l'éviter", selon le rapport.
 
"Le seul" policier armé d'un fusil d'assaut a alors ouvert le feu sur la voiture qui prenait la direction du Pont-Neuf où le véhicule a terminé sa course après être monté sur un terre-plein.
 
Selon les premiers éléments de l'enquête, une dizaine de cartouches ont été tirées dont "cinq ou six impacts ayant atteint les individus".
 
Le conducteur, retrouvé inerte au volant, et son passager avant, retrouvé allongé sur le sol à droite de la voiture, sont décédés sur place malgré les soins prodigués par les services de secours. Leurs identités n'ont pas encore été confirmées.
 
Un troisième homme âgé de 42 ans, installé sur le siège arrière droit, a été blessé au bras droit et transféré à l'hôpital sans que ses jours ne soient en danger. Il est inconnu des services de police. 
 
Selon le compte-rendu policier, un chauffeur de taxi, qui dit avoir assisté à toute la scène, a "confirmé la légitime défense évoquée par les fonctionnaires". (AFP)
 
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