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Cour suprême américaine - Le recours d’un condamné à mort défendu par des célébrités sera entendu

Lundi 22 Janvier 2024

La Cour suprême des États-Unis a accepté lundi de se saisir du recours d’un condamné, dans le couloir de la mort depuis plus de 25 ans et dont le sort a suscité une campagne de soutien allant du pape à des vedettes de Hollywood.

 

La Cour avait déjà accordé en mai un sursis à l’exécution de Richard Glossip, 60 ans, prévue initialement le 18 mai en Oklahoma. Circonstance inhabituelle, le procureur général de cet État conservateur avait soutenu cette demande de sursis, reconnaissant des problèmes dans le témoignage qui avait emporté sa condamnation.

 

Un des avocats du condamné, John Mills, s’est déclaré « reconnaissant », rappelant que son client a « clamé son innocence tout au long de son quart de siècle injustement passé dans le couloir de la mort ».

 

« M. Glossip a été sur le point d’être exécuté à neuf reprises, bien que l’accusation ait parfaitement su que les preuves pour le condamner à mort étaient fausse. » (John Mills, avocat de Richard Glossip)

 

Il a été reconnu coupable d’avoir commandité en 1997 le meurtre du propriétaire d’un motel dont il assurait la gestion, sur la base du témoignage très controversé de Justin Sneed, 19 ans, qui a avoué le meurtre.

 

Les soutiens de Richard Glossip dénoncent le fait que sa condamnation se soit fondée sur l’unique témoignage de Justin Sneed qui, en plaidant coupable et en l’incriminant, a pu s’éviter la peine de mort.

 

Le procureur général de l’Oklahoma, Gentner Drummond, sans aller jusqu’à le déclarer innocent, a appelé à l’annulation de sa condamnation, qui a pourtant été confirmée en appel par la justice de l’État en avril 2023.

 

Richard Glossip bénéficie d’une campagne de soutien rassemblant des personnalités comme les acteurs Susan Sarandon et Mark Ruffalo ou le milliardaire Richard Branson.

 

En septembre 2015, quand son exécution paraissait imminente, le représentant du pape François aux États-Unis avait écrit une lettre adressée à la gouverneure de l’Oklahoma, lui demandant un sursis, finalement accordé au seul motif de doutes sur un produit utilisé dans le cocktail de substances mortelles pour l’administration de l’injection létale.

 

Son histoire a fait l’objet d’une série documentaire en quatre épisodes intitulée Killing Richard Glossip.

 

La première exécution prévue aux États-Unis en 2024, celle de Kenneth Smith, le 25 janvier, doit être réalisée par inhalation d’azote, ce qui serait une première mondiale. Dans ce type d’exécution, la mort est provoquée par hypoxie (raréfaction d’oxygène). [AFP]

 

 

 

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