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Accord avec LFI - "Je ne suis pas devenu Insoumis dans la nuit", se défend Olivier Faure

Jeudi 5 Mai 2022

Face aux critiques après l'accord passé avec La France insoumise dans le cadre des législatives, le patron du PS a assuré qu'il ne se reniait pas.

Après une semaine de négociations, le Parti socialiste soumet jeudi soir 5 mai à son parlement interne l'accord noué avec La France insoumise pour les législatives. Pour autant rien n'est joué, cet accord faisant l'objet de nombreuses critiques en interne, plusieurs figures rejetant l'alliance, parmi lesquels la cheffe de file des députés Valérie Rabault, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve  et l'ex-président François Hollande.

"Je ne suis pas devenu Insoumis dans la nuit" et "il n'y a pas de soumission aux Insoumis", s'est défendu jeudi matin sur RMC/BFMTV le Premier secrétaire du PS Olivier Faure. "Le vrai Parti socialiste a accepté, dans son histoire, d'être un parti qui bousculait, a accepté l'idée d'aller vers une forme de radicalité" avec des réformes comme les 35 heures, les congés payés, a souligné le député de Seine-et-Marne pour justifier cette alliance pour les législatives, tout en assurant ne pas se renier.
 
"Je ne sais pas ce que sera ce soir la décision que prendront les socialistes et je leur fais confiance", a-t-il ajouté au sujet de ce Conseil national qui s'annonce décisif pour l'avenir du parti. "Nous sommes clairement dans un espace qui est celui de la gauche et nous devons considérer qu'aujourd'hui la gauche a besoin de se rassembler pour pouvoir gagner", a-t-il l'intention de plaider devant son parlement.

"Pas de tapis rouge devant la majorité présidentielle"

"Je ne veux pas dérouler le tapis rouge sous les pieds d'une majorité présidentielle qui va être à l'origine de graves régressions", a-t-il insisté, sans préciser quelle serait son attitude si le Conseil national n'approuve pas l'accord.

"Mon honneur, c'est de servir la gauche, c'est d'être de ceux qui aujourd'hui vont permettre peut-être à la gauche de retrouver le pouvoir" pour "faire en sorte que les Françaises et les Français qui souffrent puissent retrouver une forme d'espérance avec nous", a ajouté Olivier Faure, en réponse aux nombreuses critiques de ténors du PS.

"Je crois que nous aurons (l'approbation du CN), je l'espère en tout cas, nous y travaillons", a souligné sur franceinfo la numéro deux du PS Corinne Narassiguin, reconnaissant qu'"il y a de l'incertitude parce que c'est quelque chose d'historique que nous faisons qui a causé quelques remous en interne". "Je ne veux pas croire que les cadres nationaux du Parti socialiste ne sauront pas entendre ce que veut l'électorat de gauche et ce que veulent aussi nos militants", a-t-elle ajouté.
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