Treize dirigeants séparatistes catalans seront jugés pour rébellion

Vendredi 23 Mars 2018

MADRID (Reuters) - Un magistrat du Tribunal suprême espagnol, plus haute instance judiciaire du pays, a annoncé vendredi que 13 dirigeants séparatistes catalans seraient jugés pour rébellion, un délit passible de 25 ans de prison, pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne l'an dernier.

En tout, 25 indépendantistes catalans comparaîtront devant la justice pour rébellion, enrichissement ou désobéissance, a précisé le magistrat. La date de leur procès n'a pas encore été fixée.

Le Tribunal suprême a aussi ordonné à 14 membres de l'ancien gouvernement régional catalan de verser 2,1 millions d'euros sur un compte en banque en remboursement des dépenses engagées pour l'organisation du référendum d'autodétermination du 1er octobre, déclaré illégal, et des frais de justice inhérents.

L'instance judiciaire doit encore se prononcer ce vendredi sur une éventuelle mise ou remise en détention préventive de cinq dirigeants catalans pendant que l'enquête sur leur rôle dans la déclaration unilatérale d'indépendance se poursuit.

Le principal dirigeant visé est Jordi Turull, proche allié de l'ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, qui n'a pas réussi à obtenir jeudi un nombre de voix suffisant au parlement catalan pour prendre la tête du gouvernement régional.

Jordi Turull a été libéré sous caution en novembre après avoir accepté la suspension de l'autonomie de la Catalogne par le gouvernement de Madrid. Il était sensé s'abstenir, comme trois autres dirigeantes précédemment emprisonnées, de toute activité politique.
Les trois autres, Marta Rovira, Dolors Bassa et l'ancienne présidente du parlement catalan Carmen Forcadell, ont annoncé jeudi soir qu'elles renonçaient à leur siège au parlement pour éviter la prison.

Marta Rovira a indiqué vendredi qu'elle avait quitté le pays pour vivre en exil volontaire, comme c'est le cas de Carles Puigdemont à Bruxelles.
 
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