La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), qui accueille à Yokohama quelque 5 000 participants du 20 au 22 août, représente une occasion majeure pour les entreprises japonaises de renforcer leurs relations avec l’Afrique. Face à l’influence croissante de la Chine, le Japon va accroitre ses investissements en Afrique en coopération avec l’Inde et les pays du Moyen-Orient... Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye prend part à cette Ticad 2025.
Le Japon a aussi des accords d'investissement avec l'Angola, la Côte d'Ivoire, l'Égypte, le Maroc, le Mozambique et la Zambie. Mais les entreprises nippones peinent à s'implanter en Afrique, malgré une coopération japonaise active contre les défauts de paiement, pour développer la production agricole, notamment de riz, et soutenir la transition énergétique. Face aux concurrents chinois, le Japon entend s'allier à des partenaires indiens, indonésiens, turcs ou brésiliens...
L’Empire do Soleil Lavant soigne par ailleurs la jeunesse africaine. À Yokohama sera lancé le programme « Tomoni Africa » (Ensemble avec l'Afrique) pour soutenir l'innovation, la formation et les échanges avec la jeunesse nippone. Des accords de libre-échange pourraient être annoncés avec des pays d'Afrique de l'Est et, en Afrique de l'Ouest, avec le Nigeria et le Ghana.
Enfin, le Japon veut promouvoir des femmes leaders pour la paix dans la Corne de l’Afrique. Il s’appuiera sur l’Autorité intergouvernementale pour le développement (l’Igad) une organisation régionale regroupant huit pays en Afrique de l’Est.
La Ticad se tient alternativement en Afrique et au Japon. La Tunisie était l’hôte de la rencontre en 2022. [IMPACT.SN avec RFI]