Tanzanie: mesures de sécurité renforcées pour le procès du chef de l'opposition

Mardi 31 Aout 2021

Le chef du principal parti d'opposition tanzanien comparaissait mardi devant la Haute Cour à Dar es Salaam pour faire face à des accusations de terrorisme dans une affaire qualifiée de "politique" par son parti visant à écraser la dissidence. Le président du parti Chadema, Freeman Mbowe, et ses partisans accusent la police de l'avoir torturé en garde à vue pour le forcer à faire une déclaration lors du procès qui s'est ouvert sous haute sécurité, la plupart des journalistes étant bannis de la salle d'audience par la police.
 
Freeman Mbowe est en détention depuis le 21 juillet, date à laquelle il a été arrêté avec d'autres hauts responsables du parti Chadema, après avoir appelé à un rassemblement pour demander des réformes constitutionnelles. L'homme de 59 ans est accusé de "financement du terrorisme" et "complot terroriste". Lors de leur comparution devant un tribunal de Dar es Salaam lundi, Mbowe et ses trois co-accusés ont accusé le parquet de lire des déclarations dictées sous la contrainte, selon l'avocat de M. Mbowe, Peter Kibatala.
 
La défense a déclaré avoir déposé une requête demandant l'abandon des charges et l'annulation du procès, accusant implicitement la présidente Samia Suluhu Hassan de s'être mêlée de l'affaire. (AFP)
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