« Samedi de l’économie » – Thomas Sankara, 35 ans après : hommage au « Ché africain »

Vendredi 14 Octobre 2022

Le « Samedi de l’économie » de ce 15 octobre 2022 sera exceptionnel. Il sera consacré, en effet, au thème « Thomas Sankara, 35 ans après, hommage au ‘’Ché africain’’. Il aura lieu comme d’habitude à la Salle ENDA de l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar et pourra également être suivi via le lien ZOOM.
 
La liste provisoire des intervenants comprend des chercheurs, personnalités et militants de la cause panafricaniste : Madame Aminata Traoré, Madame Mireille Fanon, Koulsy Lamko, Madièye Mbodji, Honorable député Guy Marius Sagna, Ndongo Samba Sylla, Demba Moussa Dembélé, etc.
 
« Produire en Afrique, transformer en Afrique, consommer en Afrique.. Nous devons accepter de vivre en Africains. C’est la seule façon de vivre libres et de vivre dignes. » Thomas Sankara
 
Introduction
 
Le 15 octobre 2022 marquera le 35e anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara. C’est l’espoir de tout un continent qui était assassiné. Son engagement révolutionnaire, ses idées audacieuses et ses prises de position sur la dette et d’autres sujets majeurs en avaient fait un leader charismatique adulé par son peuple et au-delà.
 
On l’appelait  « Le Ché africain », en comparaison avec le légendaire Ernesto Ché Guevara. Beaucoup de ressemblance en effet entre les deux héros: le courage à toute épreuve, l’opposition farouche à l’impérialisme et à la domination, l’engagement révolutionnaire jusqu’au sacrifice suprême. Et tous deux furent assassinés au mois d’octobre et ils avaient moins de quarante ans ! Tels sont les mystères de l’Histoire !
 
Thomas Sankara vouait une très grande admiration au Ché et à Fidel Castro, les deux figures emblématiques de la Révolution Cubaine et latino-américaine.
 
Les combats de Thomas Sankara
 
Tout comme ces deux figures légendaires, Thomas Sankara était un révolutionnaire total. Il incarnait le combat pour l’indépendance, la souveraineté et la dignité de son pays et de son peuple. En fait, comme internationaliste, il soutenait le combat pour l’émancipation de tous les peuples de l’oppression capitaliste et de la domination impérialiste.
 
Sankara incarnait le rejet de toute forme de servitude, volontaire ou subie. Il avait une très haute idée du respect de la dignité de son pays et de son peuple. C’est d’ailleurs, cette haute idée qui l’a poussé à rebaptiser son pays en Burkina Faso, ou pays des hommes intègres, jetant ainsi dans les poubelles de l’histoire le nom colonial Haute Volta !
 
Le combat pour la souveraineté
 
La citation donnée plus haut donne une idée des objectifs au cœur du combat de Thomas Sankara : la conquête de la souveraineté sur les ressources et la liberté de choisir ses politiques. Il exhortait ses compatriotes et les Africains en général à compter d’abord sur eux-mêmes, s’ils veulent vivre dignes.
 
Cette politique de Sankara est aux antipodes de celle suivie par la plupart des « dirigeants » africains qui comptent sur leurs « partenaires au développement » pour réaliser leurs projets. Le résultat est l’aggravation de la dépendance extérieure et la perte de souveraineté sur les ressources et les politiques de leurs pays.
 
Au contraire, tous les actes posés par Sankara visaient à réduire, voire éliminer, la dépendance étrangère et à renforcer l’indépendance et l’autonomie de son pays. Cela est surtout symbolisé par son combat pour la valorisation des ressources locales et leur transformation sur place. Produire au pays, transformer au pays et consommer sur place: tel est l’exemple du Faso dan fani, qui fait la fierté des Burkinabè.
 
Dans le débat actuel sur la conquête ou reconquête de la souveraineté en Afrique, les idées et l’exemple de Thomas Sankara sont d’une très grande actualité.
 
Agenda
9:30-10:00 : Accueil des participantes/participants
10 :15-10:30 : mots de bienvenue
10:30-12:00: Communications des intervenantes/intervenants
12:00-13:00 : Débats
13:00-13:15: Résumé & conclusion
 
Le « Samedi de l’économie est une initiative d’ARCADE soutenue par la Fondation Rosa Luxemburg.
 
 
 
 
 
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