Si le risque de tempête sociale pour les fêtes semble s'éloigner, le mois de janvier s'annonce plus agité.
Repoussée du 15 décembre au 10 janvier, la présentation de la controversée réforme des retraite devrait bousculer le début d'année 2023. "Il y a déjà des préavis qui sont déposés pour le mois de janvier dans les professions où c'est obligatoire", a prévenu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Revue de quelques secteurs emblématiques.
Transports
Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, s'est voulu "rassurant" la semaine dernière, affirmant que "l'essentiel du service sera assuré" pour les trains et les avions à Noël. Entre temps, la SNCF a annoncé que seulement deux trains sur trois rouleront le week-end de Noël en raison d'un mouvement des contrôleurs qui réclament plus de reconnaissance.
Le trafic pour le Nouvel An reste encore incertain, la CGT-Cheminots et SUD-Rail n'appelant pas à la grève, même si les deux syndicats laissent courir leur préavis afin de laisser à chacun la possibilité de se joindre ou non au mouvement né en dehors de tout cadre syndical.
Du côté du transport aérien, Air France a affirmé la semaine dernière ne pas envisager "d'annulations à ce stade", malgré un préavis de grève des syndicats Unac et Sngaf du personnel navigant commercial pour la période du 22 décembre au 2 janvier. Des conflits sociaux ont par ailleurs été désamorcés chez Air Antilles, Air Guyane, Corsair et Easyjet.
Energie
Dans le secteur, la fin de l'année semble se détendre sur le front social, mais les syndicats pourraient sonner à nouveau la mobilisation début janvier, contre le projet de réforme des retraites qui prévoit de s'attaquer aux régimes spéciaux des électriciens et gaziers.
"Pour être prêt à se mobiliser si besoin, j'ai déposé un préavis de grève du 19 décembre jusqu'au 31 janvier, visant à mettre la pression sur le gouvernement. Ce serait totalement irresponsable de leur part de créer les conditions d'une mobilisation dans un contexte de crise énergétique, économique et géopolitique", a affirmé à l'AFP Amélie Henri, secrétaire nationale CFE-Unsa énergies pour EDF, deuxième syndicat du secteur des industries électriques et gazières.
Pour Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, "la réforme des retraites inquiète beaucoup, et c'est un gros sujet de conversation. Très clairement, s'il y a le projet de réforme des retraites, la CGT dans l'énergie sera en face".
Fonction publique
Pour les fonctionnaires, des raisons multiples de mécontentement "devraient permettre des mobilisations massives", veut croire Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT des fonctionnaires d'Etat : des salaires au recul de l'âge de départ à la retraite des agents de la "catégorie active" (policiers, sapeurs pompiers, infirmiers spécialisés...).
La Fédération hospitalière de France (FHF) redoute que la réforme ne ranime les ardeurs des bataillons d'aides-soignantes, qui bénéficient actuellement de la retraite à 57 ans.
Du côté de l'Éducation nationale, le premier syndicat des enseignants, la FSU, appelle à une journée de mobilisations et de manifestations le 17 janvier, pour les salaires, les retraites et le retrait de la réforme de la voie professionnelle.
Distribution
Les mouvements se multiplient : sur les mois de novembre et décembre, des débrayages ont émaillé l'actualité de Conforama, Castorama, Cultura, les Galeries Lafayette à Lyon et Paris, a rappelé à l'AFP Audrey Ricci, secrétaire adjointe de la section fédérale Commerce de la FEC-FO. Go Sport, Pimkie et C&A pourraient aussi bientôt être concernés.
Aux côtés de salariés d'Aldi en grève pour les salaires, Amar Lagha, secrétaire général de la Fédération CGT commerces et services, était remonté la semaine dernière : avec l'inflation, "il y a des mères de famille qui ne mangent plus, des travailleurs qui sautent des repas".
"Il y aura aussi du monde dans la rue" au moment de la réforme des retraites, prédit Audrey Ricci. "On ne peut pas accepter d'avoir des salariés à bout de souffle, qui ont tout donné pendant la pandémie et qu'on veut faire travailler plus longtemps, c'est intolérable".
Repoussée du 15 décembre au 10 janvier, la présentation de la controversée réforme des retraite devrait bousculer le début d'année 2023. "Il y a déjà des préavis qui sont déposés pour le mois de janvier dans les professions où c'est obligatoire", a prévenu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.
Revue de quelques secteurs emblématiques.
Transports
Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, s'est voulu "rassurant" la semaine dernière, affirmant que "l'essentiel du service sera assuré" pour les trains et les avions à Noël. Entre temps, la SNCF a annoncé que seulement deux trains sur trois rouleront le week-end de Noël en raison d'un mouvement des contrôleurs qui réclament plus de reconnaissance.
Le trafic pour le Nouvel An reste encore incertain, la CGT-Cheminots et SUD-Rail n'appelant pas à la grève, même si les deux syndicats laissent courir leur préavis afin de laisser à chacun la possibilité de se joindre ou non au mouvement né en dehors de tout cadre syndical.
Du côté du transport aérien, Air France a affirmé la semaine dernière ne pas envisager "d'annulations à ce stade", malgré un préavis de grève des syndicats Unac et Sngaf du personnel navigant commercial pour la période du 22 décembre au 2 janvier. Des conflits sociaux ont par ailleurs été désamorcés chez Air Antilles, Air Guyane, Corsair et Easyjet.
Energie
Dans le secteur, la fin de l'année semble se détendre sur le front social, mais les syndicats pourraient sonner à nouveau la mobilisation début janvier, contre le projet de réforme des retraites qui prévoit de s'attaquer aux régimes spéciaux des électriciens et gaziers.
"Pour être prêt à se mobiliser si besoin, j'ai déposé un préavis de grève du 19 décembre jusqu'au 31 janvier, visant à mettre la pression sur le gouvernement. Ce serait totalement irresponsable de leur part de créer les conditions d'une mobilisation dans un contexte de crise énergétique, économique et géopolitique", a affirmé à l'AFP Amélie Henri, secrétaire nationale CFE-Unsa énergies pour EDF, deuxième syndicat du secteur des industries électriques et gazières.
Pour Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, "la réforme des retraites inquiète beaucoup, et c'est un gros sujet de conversation. Très clairement, s'il y a le projet de réforme des retraites, la CGT dans l'énergie sera en face".
Fonction publique
Pour les fonctionnaires, des raisons multiples de mécontentement "devraient permettre des mobilisations massives", veut croire Céline Verzeletti, secrétaire générale de la CGT des fonctionnaires d'Etat : des salaires au recul de l'âge de départ à la retraite des agents de la "catégorie active" (policiers, sapeurs pompiers, infirmiers spécialisés...).
La Fédération hospitalière de France (FHF) redoute que la réforme ne ranime les ardeurs des bataillons d'aides-soignantes, qui bénéficient actuellement de la retraite à 57 ans.
Du côté de l'Éducation nationale, le premier syndicat des enseignants, la FSU, appelle à une journée de mobilisations et de manifestations le 17 janvier, pour les salaires, les retraites et le retrait de la réforme de la voie professionnelle.
Distribution
Les mouvements se multiplient : sur les mois de novembre et décembre, des débrayages ont émaillé l'actualité de Conforama, Castorama, Cultura, les Galeries Lafayette à Lyon et Paris, a rappelé à l'AFP Audrey Ricci, secrétaire adjointe de la section fédérale Commerce de la FEC-FO. Go Sport, Pimkie et C&A pourraient aussi bientôt être concernés.
Aux côtés de salariés d'Aldi en grève pour les salaires, Amar Lagha, secrétaire général de la Fédération CGT commerces et services, était remonté la semaine dernière : avec l'inflation, "il y a des mères de famille qui ne mangent plus, des travailleurs qui sautent des repas".
"Il y aura aussi du monde dans la rue" au moment de la réforme des retraites, prédit Audrey Ricci. "On ne peut pas accepter d'avoir des salariés à bout de souffle, qui ont tout donné pendant la pandémie et qu'on veut faire travailler plus longtemps, c'est intolérable".