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Le massacre de la forêt de Bayotte survenue le 6 janvier dernier a suscité une très grande émotion au Sénégal, en Afrique et quelques fois dans d’autres parties du monde. Les 14 pauvres bûcherons exécutés dans une sauvagerie quasi parfaite par des hommes armés dont on ignore pour l’instant les vraies identités et les vraies motivations, ont sans doute payé le tribut de l’incapacité notoire des régimes politiques - qui se passent le pouvoir depuis près de six décennies d’indépendance - à venir à bout d’un phénomène irrédentiste têtu et violent.
En attendant l’issue prochaine des enquêtes de gendarmerie visant à déterminer les responsabilités exactes ainsi que leur documentation, c’est la guerre de communication entre le Parquet et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). L’entretien exclusif que Salif Sadio, l’un des chefs militaires de la rébellion, a accordé à la radio Zik-Fm et largement diffusé, notamment sur les réseaux sociaux, semble avoir mis la pression sur l’Etat du Sénégal.
Jusqu’ici, c’est principalement la gendarmerie qui alimentait la presse nationale de notes relatives à la conduite des opérations dans les zones ciblées de la région de Ziguinchor. Cette communication là pouvait fonctionner dans la durée tant que «l’ennemi-adversaire» se terrait en laissant le terrain de «l’information» aux forces de défense et de sécurité. L’irruption du chef d’Atika sur les ondes des radios y a mis (momentanément) un terme.
En persistant très vite dans une posture d’infirmation offensive et systématique des pistes qui mèneraient à ses hommes, le Mfdc avait fini par semer le doute dans une frange de l’opinion en rapport avec ses responsabilités présumées dans le massacre. En cela, la communication de Salif Sadio semble avoir été efficace d’autant plus que ses «explications» ont été centrées sur sa «connaissance» du terrain du conflit. L’Etat a senti le danger ! D’où, en partie, l’organisation du point de presse du procureur de la République de Ziguinchor hier.
En réalité, une communication de type vertical dont l’objectif est de neutraliser les propos contradictoires des chefs de la rébellion. De manière assez nette, le magistrat Alioune Abdoulaye Sylla a officialisé les premiers soupçons originels du gouvernement quant à une implication active du Mfdc dans la «planification» et «l’exécution» des événements du 6 janvier. Dans ce contexte, il n’a pas été laissé le loisir aux journalistes de poser des questions. L’Etat était déjà de plain-pied dans une période de communication de crise.
En attendant l’issue prochaine des enquêtes de gendarmerie visant à déterminer les responsabilités exactes ainsi que leur documentation, c’est la guerre de communication entre le Parquet et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc). L’entretien exclusif que Salif Sadio, l’un des chefs militaires de la rébellion, a accordé à la radio Zik-Fm et largement diffusé, notamment sur les réseaux sociaux, semble avoir mis la pression sur l’Etat du Sénégal.
Jusqu’ici, c’est principalement la gendarmerie qui alimentait la presse nationale de notes relatives à la conduite des opérations dans les zones ciblées de la région de Ziguinchor. Cette communication là pouvait fonctionner dans la durée tant que «l’ennemi-adversaire» se terrait en laissant le terrain de «l’information» aux forces de défense et de sécurité. L’irruption du chef d’Atika sur les ondes des radios y a mis (momentanément) un terme.
En persistant très vite dans une posture d’infirmation offensive et systématique des pistes qui mèneraient à ses hommes, le Mfdc avait fini par semer le doute dans une frange de l’opinion en rapport avec ses responsabilités présumées dans le massacre. En cela, la communication de Salif Sadio semble avoir été efficace d’autant plus que ses «explications» ont été centrées sur sa «connaissance» du terrain du conflit. L’Etat a senti le danger ! D’où, en partie, l’organisation du point de presse du procureur de la République de Ziguinchor hier.
En réalité, une communication de type vertical dont l’objectif est de neutraliser les propos contradictoires des chefs de la rébellion. De manière assez nette, le magistrat Alioune Abdoulaye Sylla a officialisé les premiers soupçons originels du gouvernement quant à une implication active du Mfdc dans la «planification» et «l’exécution» des événements du 6 janvier. Dans ce contexte, il n’a pas été laissé le loisir aux journalistes de poser des questions. L’Etat était déjà de plain-pied dans une période de communication de crise.