Alors que les Écologistes sont absents d'une étude d'opinion sur les intentions de vote en vue de la prochaine échéance présidentielle, la secrétaire nationale du parti accable l'Ifop et demande l'intervention de l'autorité nationale des sondages, mardi 30 septembre.
Le RN porté par Jordan Bardella et Marine Le Pen largement en tête, Raphaël Glucksmann et Edouard Philippe au coude-à-coude, Jean-Luc Mélenchon devant Dominique de Villepin… Lundi 29 septembre, un sondage de l'Ifop pour L'Opinion et Sud Radio a tenté de dresser les intentions de vote, à 18 mois de l'élection présidentielle.
Mais tout le monde n'a pas été proposé aux sondés. En effet, Marine Tondelier s'est étonnée, sur X, qu'aucune figure de son parti, Europe Écologie Les Verts, n'apparaisse dans cette étude. "L'Opinion, Sud Radio et l'Ifop ont-ils déjà entendu parler des écologistes ?", s'insurge-t-elle sur X, mardi 30 septembre.
Quinze candidats, six scénarios de face-à-face, et "dans aucune de ces hypothèses, une candidature écologiste n’a été sondée…" Un "parti-pris" qui "interroge" : "Les écologistes ont présenté une candidature à toutes les élections présidentielles depuis 1974 (sauf en 2017)." Le parti entend même participer à une primaire avec les Socialistes, Génération.s et l’Après. D'ailleurs, Clémentine Autain et François Ruffin, qui ont exprimé leur candidature, n'apparaissent pas non plus dans cette étude.
"Qui peut croire qu’un tel échantillon est représentatif ?"
D'ailleurs les candidats proposés ne correspondent pas tous à des profils ayant officiellement déclaré participer à la course à l'Élysée. "Dans les 6 hypothèses, la candidature de Dominique de Villepin est proposée", note l'Écologiste, "Alors qu’il n’a jamais été candidat à la présidentielle et n’a pas formellement annoncé sa candidature…"
Autre "curiosité" qui concerne cette fois l’échantillon de personnes sondées : "Celui-ci n’est clairement pas représentatif", affirme Marine Tondelier. Elle se fait alors écho à la déclaration de Manuel Bompard, inquiet que seuls 13,9 % des sondés disent avoir voté Jean-Luc Mélenchon en 2022. Le candidat avait pourtant recueilli 21,5 % des votes dans l'Hexagone. "Qui peut croire qu’un tel échantillon est représentatif ?", a interrogé l'Insoumis sur X.
Pour Marine Tondelier, le constat est alarmant : "Dans une démocratie déjà malade, il n’est pas acceptable que des instituts de sondages et leurs commanditaires se livrent à des manipulations au moyen de méthodologies et d’hypothèses biaisées." Elle annonce ensuite : "Nous saisissons la commission des sondages." [6Medias]