Présidentielle 2024 - Le sénateur Tim Scott se lance dans la course

Vendredi 19 Mai 2023

L’unique sénateur républicain noir, Tim Scott, s’est officiellement lancé vendredi dans la course à la Maison-Blanche pour 2024, bien que les sondages ne le créditent que 2 % des intentions de vote aux primaires de son parti.
 
L’élu de Caroline du Sud a déposé formellement son acte de candidature auprès de la Commission électorale fédérale et a convoqué ses partisans lundi à la Charleston Southern University pour une « annonce spéciale ».
 
Ce chrétien évangélique de 57 ans, qui place sa foi au cœur de son action politique, ne cachait pas ces derniers mois ses ambitions présidentielles.
 
Après sa réélection au Congrès en novembre — avec 26 points d’avance sur son rival —, il avait ainsi évoqué son grand-père qui avait voté pour Barack Obama. « J’aurais aimé qu’il vive assez longtemps pour voir un autre président de couleur et qu’il s’agisse, cette fois, d’un républicain ! »
 
Tim Scott a placé ce grand-père, qui travaillait dans des champs de coton, au cœur de son récit familial et a témoigné des discriminations subies en tant qu’Afro-Américain. Pour autant, il assure que « les États-Unis ne sont pas racistes », qu’ils sont « un pays d’opportunités, pas d’oppression ».
 
Porteur de valeurs conservatrices sur l’avortement ou la responsabilité individuelle, il compte se distinguer de l’ex-président Donald Trump, grand favori de la primaire républicaine, avec un message optimiste. « Les familles américaines attendent de quoi espérer. Nous avons besoin d’avoir la foi. La foi en Dieu, en nous-mêmes, aux États-Unis », a-t-il tweeté avant de se lancer.
 
Dans un parti qui reste dominé par les hommes blancs, ses chances de l’emporter semblent, à ce stade, très limitées, avec 2 % des intentions de vote contre 56 % pour Donald Trump, selon les derniers sondages.  
 
Le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui devrait se déclarer en milieu de semaine prochaine, plafonne pour sa part à 20 %, et l’ancienne ambassadrice à l’ONU Nikki Haley à 4,3 %. (AFP)
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