Pouvoir en Afrique : ces présidents qui préparent leurs fils à leur succéder

Mercredi 2 Juin 2021

Denis-Christel Sassou Nguesso
Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso, a nommé son fils Denis-Christel au poste de ministre - une décision qui a relancé les spéculations médiatiques selon lesquelles il aurait en tête une succession dynastique. Non pas qu'une telle transition semble imminente.
 
Élu pour un nouveau mandat en mars, après avoir dirigé le pays pendant la totalité des 41 dernières années, sauf cinq, rien n'indique que le chef de l'État, âgé de 77 ans, ait perdu son appétit pour le pouvoir. Pourtant, si Denis-Christel finit par prendre la place de son père, cela confirmera l'alignement du Congo-Brazzaville sur un modèle de plus en plus répandu en Afrique centrale.
 
Au Gabon voisin, le président Ali Bongo Ondimba est le fils d'Omar Bongo, qui a gouverné de 1967 à 2009, tandis qu'en République démocratique du Congo, Joseph Kabila a gouverné pendant 17 ans après avoir succédé à son père assassiné Laurent-Désiré à la tête de l'État en 2001.
 
Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang, au pouvoir depuis qu'il a déposé son oncle tyrannique Francisco Macías Nguema, premier chef d'État du pays, en 1979, a déjà installé son fils, Teodoro Nguema Obiang Mangue, comme vice-président, en pole position pour lui succéder.
 
Au Togo, la famille de Gnassingbé Eyadema est toujours là. Après d’âpres batailles avec ses frères, Faure Essozima Gnassingbé a pris le relais et ne semble pas prêt de lâcher un pouvoir conquis depuis 2005. D’abord intérimaire après la disparition du père, il s’est élire à quatre reprises lors d’élections contestées par ses opposants.
 
Récemment, Mahamat Idriss Deby a pris la tête du Conseil militaire de transition (CMT) après la mort au front de son père, Idriss Deby Itno qui venait de boucler plusieurs décennies de règne sans partage à la tête du Tchad. De fait, il est devenu chef de l’Etat et pourrait bien prolonger son bail présidentiel à l’issue de la transition de 18 mois à laquelle il s’est engagé pour le retour des civils au pouvoir. (avec BBC)
 
 
 
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