Pourquoi Sonko dérange ? (Par Babou Bamba)

Vendredi 26 Septembre 2025

Babou Bamba

En Juin 2018 alors que je venais fraîchement d’adhérer au parti PASTEF les patriotes, j’avais rédigé cette modeste contribution intitulée Pourquoi Sonko dérange? Sept ans plus tard, me voilà dans la même position pour soulever la même interrogation, sauf que cette fois-ci, le contexte est diffèrent où l'ex opposant est devenu par la force des choses, le chef du gouvernement.

 

On était habitué à voir le président de la République s'attirer les foudres des contestataires de tous bords, mais la cible de choix reste le Premier ministre, coupable à leurs yeux d'avoir  commis un crime de lèse-majesté en démantelant un establishment composé de flambeurs et d'épicuriens qui entretenaient des dépenses improductives et non prioritaires sans aucun rapport avec les activités productives nationales.


Une caste dirigeante avec un train de vie arrogant, somptuaire et ostentatoire, narguant ainsi  un peuple privé du strict minimum nécessaire. Ce n'est point la fin du monde, mais Sonko aura ainsi décrété la fin d'un monde, celui de gangsters financiers qui n'ont eu aucune gêne dans la  dilapidation des deniers publics, en attestent les rapports fournis par la cour des comptes ainsi que ceux de la Centif qui ont révélé des scandales financiers commis par un conglomérat d'intérêts hétéroclites dont le cri de ralliement était "A nous les privilèges, l'austérité aux autres".

 

Devant la gravité de tels faits, l'on devrait taire nos différends politiques en soutenant le gouvernement dans sa lutte contre ces pratiques qui plombent le décollage économique du pays, d'autant plus qu'il s'agit ici de mettre hors d'état de nuire des délinquants financiers, des acteurs de concussion et d'incurie nationale plutôt que des adversaires politiques.

 

L'opposition devrait gagner en hauteur et en grandeur en faisant le distinguo entre ce qui relève de la politique et ce qui est consécutif à la gestion des ressources financières. Mais, hélas, elle  semble éprouver de la peine à se stabiliser et à se concentrer avec sérénité sur sa fonction essentielle de réflexion, de proposition et d'initiatives.

 

Le discours démagogique entretenu par des héros d’opérette regroupés au sein du groupuscule dénommé  «rappel à l’ordre» ainsi que les divagations d'acteurs politiques à travers les plateaux de télévision ne peuvent embrayer dans le réel, car est née au Sénégal, une génération composée d’hommes de valeurs qui refusent que ce pays soit éternellement dirigé par des gouvernants véreux qui ont fini d’étaler leur classe dans l’incompétence et la médiocrité et dont leur approche politique, pour le moins réductrice, ramène tout à des rapports troubles d’argent.

 

C'est pourquoi,  un large et profond élan de soutien national et international à travers la diaspora devrait se construire non pas autour de la personne d'Ousmane Sonko, mais autour des idées et des actes nobles qu’il continue de poser, ceci avec un engagement résolu et une détermination décuplée afin de mettre ce pays sur les rampes du développement.

 

Au regard de l'approche gouvernementale, l'on peut nettement se rendre compte que les actions entreprises jusque-là mettent en évidence le dévouement au-dessus de l’ambition, l’intégrité au-dessus de l’opportunisme, le bannissement du favoritisme et le clientélisme, débouchant ainsi sur un dynamisme remarquable qui traduit une réelle volonté d'asseoir une souveraineté économique.

 

Sous le régime Diomaye-Sonko, le Sénégal est en train d'opérer de réelles transformations structurelles dans plusieurs secteurs clés.

 

Au regard de ce qui précède et devant l'absence d'argumentaires de la part de certains hommes politiques dépassés par les événements, je comprends des lors tout cet acharnement quasi paranoïaque sur la personne du Premier ministre et tout ce branle de combat qui procède d’une seule et même logique, continuer de mener une politique de rapine et, ce, au mépris de toutes les règles de la morale et de l’éthique républicaine.

 

Mais, qu'on se le tienne pour dit, les bases de l’émergence d'une nouvelle conscience indispensable aux changements d'attitudes et de méthodes qu'exige la marche forcée que nous devons entamer vers un mieux-être, ont désormais atteint un niveau qu'aucun pourfendeur ne peut ébranler. Dès lors, j'invite cette opposition, du moins ce qu’il en reste, à calmer ses ardeurs car les coassements du crapaud ne peuvent guère empêcher le lion de se désaltérer dans le marigot.
Le projet ira jusqu'au bout pour le bonheur de tous (tes) les Sénégalais (es).

 

Bamba BABOU,

Membre Pastef de la

Coordination de Grand Yoff

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