DUBAI (Reuters) - La Cour de cassation du Bahreïn a rejeté un recours déposé par l'opposant Nabil Rajab contre la peine de cinq ans de prison qui lui a été infligée pour avoir critiqué le gouvernement, a déclaré lundi son avocat.
Nabil Rajab, un des militants des droits de l'homme les plus connus du monde arabe, a été condamné en février dernier pour des tweets dans lesquels il critiquait les raids aériens au Yémen de la coalition sous commandement saoudien, à laquelle appartient Bahreïn, et accusait les autorités pénitentiaires bahreïnies de pratiquer la torture.
L'opposant avait auparavant été un des protagonistes des manifestations pour la démocratie qui ont ébranlé le petit royaume du Golfe en 2011.
Déjà emprisonné pour deux ans au moment de sa condamnation, pour avoir dénoncé dans une interview donnée en 2015 la torture des prisonniers politiques, il avait fait appel du verdict.
"La Cour de cassation a rejeté son appel et confirmé la peine de cinq ans de prison contre Nabil Rajab pour ses tweets", a dit son avocat, Mohamed al Jishi, joint au téléphone par Reuters.