Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi place de la République à Paris pour soutenir les militants de la flottille humanitaire Global Sumud, retenus par Israël le 1er octobre au large de Gaza, et pour exiger la fin des attaques israéliennes dans l'enclave palestinienne.
Les manifestants, réunis à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI), ont dénoncé l’interception de la flottille et réclamé la libération immédiate des plus de 400 activistes détenus, dont plusieurs Français.
Ils ont également appelé les autorités françaises à intervenir pour assurer le retour des ressortissants français.
Brandissant des pancartes proclamant "Grève générale pour la Palestine" et "Brisons le blocus", les participants ont scandé des slogans tels que "Une seule solution : arrêter l’occupation" et "Nous sommes tous les enfants de Gaza. Nous sommes tous les journalistes de Gaza".
Un manifestant portait un chapeau de grenouille en solidarité avec l’activiste suédoise Greta Thunberg, retenue par Israël parmi les militants de la flottille.
L’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, figure de la cause palestinienne, a pris la parole, rappelant deux années de mobilisation contre le "génocide" à Gaza.
Il a exigé la fermeture de l’ambassade d’Israël à Paris et l’expulsion des diplomates israéliens, citant l’exemple de la Colombie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec Israël en 2024. "Il n’y a plus de place pour les génocidaires en France", a-t-il scandé.
Hamouri a dénoncé le projet de "Grand Israël", pointant les bombardements continus à Gaza, l’annexion de la Cisjordanie et les attaques en Syrie, au Liban, au Yémen et en Irak.
Saluant le courage des militants de la flottille, qui "se sont mis en danger pour faire entendre la voix de Gaza", il a exprimé sa "profonde tristesse" face au silence de la France concernant les Français détenus en Israël.
La manifestation, soutenue par des organisations comme la CGT et Attac, s’est déroulée sans incidents, sous la surveillance de la préfecture de police.
Cette mobilisation intervient dans un contexte de tensions accrues, deux ans après l’escalade du conflit à Gaza, et fait suite à la reconnaissance de l’État de Palestine par la France et neuf autres pays à l’ONU le 22 septembre.
Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d’autres villes françaises et européennes pour dénoncer l’opération israélienne contre la flottille, qui transportait de l’aide humanitaire à bord de 41 navires partis d’Espagne. [AA]