Proche d'Emmanuel Macron, c'est l'ancien ministre des Armées Sébastien Lecornu qui a été nommé Premier ministre par l'Élysée mardi 9 septembre. Ce dernier aura la charge de gouverner dans une Assemblée nationale fragmentée et en plein mouvement social.
C'est décidé, le chef de l'État Emmanuel Macron a choisi le prochain locataire de l'hôtel Matignon. C'est donc Sébastien Lecornu qui a été nommé Premier ministre. Proche parmi les plus proches d'Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu aura la charge de composer un gouvernement dans un contexte des plus tendus à l'Assemblée, fragmentée entre les blocs d'extrême droite, centriste et de gauche.
7e chef de l'exécutif depuis 2017, l'ancien ministre des Armées aura également la mission ardue de prendre ses fonctions à la veille du mouvement social du 10 septembre. Le nom de Sébastien Lecornu circulait déjà quand François Bayrou avait finalement été choisi. "Ce n'est pas un Premier ministre socialiste et je m'en félicite" s'est réjoui Bruno Retailleau. Dans les rangs des oppositions, le nom du nouveau Premier ministre a créé des réactions bien différentes.
Les oppositions réagissent
Interrogée à l'antenne de BFMTV, Marine Tondelier parle de "provocation". "Le macronisme se réduit à une forme d'entre-soi car personne ne veut travailler avec eux". Un "non-respect total des Français", souligne la première secrétaire des écologistes. Pour la députée d'extrême droite Marine Le Pen : "le président tire la dernière cartouche du macronisme." Toujours au Rassemblement national, Jordan Bardella a asséné sur X : "la devise d'Emmanuel Macron : on ne change pas une équipe qui perd."
Sur X, le chef de file de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon indique : "Réponse de Macron au renversement de Bayrou : dorénavant c'est absolument comme auparavant. Seul le départ de Macron lui-même peut mettre un terme à cette triste comédie".
Pour l'Insoumise Mathilde Panot, la nomination de Sébastien Lecornu est "une provocation", écrit-elle sur X. "La même politique pour les riches, minoritaire à l'Assemblée et dans le pays." Au PCF, Fabien Roussel estime qu'Emmanuel Macron "choisit de nommer encore quelqu'un de son camp alors que les exigences de changement sont immenses".
Du côté du camp présidentiel, Gabriel Attal a adressé ses "voeux de succès à Sébastien Lecornu dans ses nouvelles fonctions."
Un nouveau Premier ministre, et un nouveau gouvernement
Emmanuel Macron a demandé à son nouveau Premier ministre de rencontrer tous les partis avant de former son gouvernement afin d'essayer d'obtenir un pacte de non-censure. Sur BFMTV, Raphaël Glucksmann s'est dit prêt à travailler avec les macronistes et LR.
Nouvellement nommé, le nouveau Premier ministre a affirmé sur X : "Le président de la République m'a confié la tâche de construire un Gouvernement avec une direction claire : la défense de notre indépendance et de notre puissance, le service des Français et la stabilité politique et institutionnelle."
La passation de pouvoir entre François Bayrou et Sébastien Lecornu aura lieu mercredi 10 septembre à midi. Une nomination qui risque d'attiser un peu plus la colère des Français mobilisés dans la rue. [6Medias]