Au Mali, Moussa Mara n'a pas été autorisé à monter le 21 juillet 2025 dans son vol Bamako-Dakar, où il devait participer à une conférence internationale sur la paix au Sahel. L'ancien Premier ministre avait été longuement interrogé la semaine précédente au sujet d'un message publié sur les réseaux sociaux, mais la justice malienne l'avait laissé repartir sans retenir aucune charge contre lui.
Pourtant, lundi, à l'aéroport de Bamako, deux policiers ont empêché Moussa Mara de monter dans son avion. Les deux policiers lui ont simplement indiqué avoir reçu « des instructions » pour ne « pas le laisser quitter le territoire malien ». C'est ce qu'a rapporté, dans un communiqué, l'avocat de Moussa Mara, Maître Mountaga Tall, qui dénonce une « une violation flagrante » de « plusieurs droits fondamentaux » : libertés de circulation et d'expression, notamment, pourtant garanties par la Constitution...
Cette interdiction de voyager, sans aucune décision de justice, est une première pour Moussa Mara, mais pas pour le régime militaire de transition : d'autres personnalités avant lui - opposants politiques ou voix critiques de la société civile - ont déjà dû repartir de l'aéroport sans avoir pu embarquer et sans qu'aucune justification légale ou administrative leur soit fournie. [RFI]