Macky Sall affirme que « Le Sénégal va mieux » et encense Aliou Sall

Mercredi 28 Décembre 2016

Le Sénégal se porte beaucoup mieux que ces dernières années, et ce sous plusieurs angles. C’est la conviction du président Macky Sall rapportée par le site de Jeune Afrique. L’entretien a eu lieu au soir du 6 décembre. (Extraits)
 
 « Le Sénégal, en 2015, a été la troisième économie la plus dynamique en Afrique, quasiment ex aequo avec la Tanzanie et derrière la Côte d’Ivoire. Depuis 2012, notre croissance a régulièrement progressé, jusqu’à 6,5% aujourd’hui et nous projetons d’atteindre 6,8% en 2017.
 
Cette progression s’accompagne d’une bonne maîtrise budgétaire. Nous avons également sensiblement augmenté le recouvrement : en 2012, le budget de l’État était de 2 200 milliards de F CFA [3,35 milliards d’euros]. Avec la loi de finance 2017, nous sommes à 3 360 milliards de F CFA, soit plus de 1 100 milliards en seulement quatre ans d’exercice !
 
Sur la même période, nous avons mobilisé plus de 5 100 milliards de F CFA auprès des bailleurs et des investisseurs internationaux, contre moins de 4 000 milliards sur les douze années précédentes. Ils nous font confiance, ce qui nous permet d’accélérer notre développement, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, des infrastructures routières et de l’électrification, qui atteindra les 60 % de taux de couverture en 2017. »
 
Le cas Aliou Sall
« Je ne mêle jamais ma famille à la gestion du pays. Si mon frère a été amené à être cité dans des affaires de sociétés privées, c’est parce je lui avais justement indiqué très clairement, dès ma prise de fonctions, qu’il ne bénéficierait jamais de ma part d’un décret de nomination, notamment en raison de l’histoire récente du Sénégal [Wade père et fils] et parce que je ne voulais pas être accusé de népotisme. Je lui avais même conseillé, à l’époque, d’essayer de voir dans le privé.
 
Alors, lorsque plus tard il est venu me dire qu’il avait signé un contrat avec une compagnie qui fait de l’exploration pétrolière [Timis Corp], honnêtement, je ne voyais pas quel problème cela pouvait poser. Les médias ont pensé le contraire, et la polémique a enflé.
 
Je l’ai donc appelé pour lui dire que, compte tenu de la confusion entretenue, il fallait qu’il quitte cette société ou ; du moins, qu’il ne travaille pas sur les activités de cette société au Sénégal. C’est injuste pour lui, mais c’est ainsi. Son frère est président et il doit en tenir compte. Idem en politique, puisqu’il a été élu maire de Guédiawaye : il est allé à la bataille tout seul, sans mon aide. Et il a gagné. »
 
Khalifa Sall, « libre de partir.»
« Je suis un démocrate et un libéral, je n’exigerai jamais que quelqu’un me suive aveuglément. Donc s’il y a des gens au sein de notre coalition qui ne sont pas d’accord, ils sont libres de partir. Cela vaut aussi pour Khalifa Sall [le maire de Dakar]. Je n’ai aucun problème avec ça, seulement il faut assumer sa rupture. Je tends la main à tous les Sénégalais, de quelque bord qu’ils soient, pour nous accompagner. »
 
« Je n’ai pas d’opposant. »
« J’entends travailler à l’élargissement de la coalition, qui, il faut le souligner, est la première au Sénégal à avoir duré aussi longtemps. Nous irons ensemble aux législatives puis, je l’espère, à la présidentielle de 2019. Mon principal opposant est ce qu’on appelle le “parti de la demande sociale”. Mon souci, ce n’est pas untel ou untel, c’est la satisfaction des besoins fondamentaux de mes concitoyens. »
(A lire en intégralité sur le site jeuneafrique.com)
 
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