Le ministre Serigne Guèye Diop annonce le démarrage de 28 agropoles et 30 zones industrielles en 2026

Mercredi 3 Décembre 2025

Serigne Guèye Diop

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Guèye Diop, a annoncé le démarrage, en 2026, des travaux de construction vingt-huit plateformes agropoles et de trente zones industrielles à travers le pays, pour un budget de 109 milliards FCFA.

 

”Pour les agropoles, avec ce budget [109 milliards], nous allons pouvoir faire 28 plateformes industrielles agropoles dans les régions du centre (Fatick, Kaffrine, Diourbel et Kaolack) et dans les régions du sud, c’est-à-dire Sédhiou, Kolda et Ziguinchor”, a-t-il déclaré aux députés, réunis mardi en séance plénière, pour l’examen du budget de son ministère pour l’exercice 2026.

 

Ces agropoles seront construits dans les 45 départements du pays, a-t-il dit, assurant que les meilleures entreprises de BTP seront mises à contribution sur ces chantiers dont les marchés seront lancés en début d’année.

 

“Nous allons, dès cette année, commencer la construction d’une trentaine de zones industrielles à Touba et dans les régions de Ziguinchor et de Matam”, a renseigné le ministre.

 

Les agropoles de l’est et du nord vont être entamés en 2027, selon lui.

 

Le modèle de zone industrielle prévu par le gouvernement va en plus comporter des incubateurs, a signalé Serigne Guèye Diop.

 

“Tous les agropoles, toutes les zones industrielles auront des incubateurs pour les jeunes, les femmes et pour les GIE”, en vue de “leur permettre non seulement de grandir sur le plan technique mais aussi sur le plan commercial”, a-t-il dit.

 

Ce programme d’industrialisation sera claqué sur le modèle de Sandiara, dans le département de Mbour (ouest), où une plateforme industrielle a été mise en place par Serigne Guèye Diop alors qu’il dirigeait cette commune.

 

“On ne va pas faire l’erreur de Diamniadio où on a mis 109 milliards sur 53 hectares. C’est plein. Depuis un an, Diamniadio est plein, il n’y a plus de place”, a indiqué le ministre, estimant que le modèle de Sandiara est plus compétitif avec un foncier coûtant moins cher.

 

“A la fin de l’année, nous allons commencer à ce qu’on appelle le marketing territorial, c’est à dire aller chercher les sous. C’est exactement ce que j’ai fait à Sandiara”, a expliqué le ministre aux parlementaires.

 

L’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (APROSI) est chargée de l’exécution des sites industriels en général, tandis que les agropoles vont s’occuper de sites agro-industriels.

 

L’Etat, de son côté, va veiller au contrôle et à la protection de l’économie en appliquant la loi dans toute sa rigueur.

 

Il s’agira aussi de mettre en place des ports secs, comme à Sandiara qui accueille un millier de camion malien tous les jours, selon le ministre Serigne Guèye Diop

 

“Si vous n’avez pas de port sec, la zone industrielle ne marche pas aussi. Nous avons besoin que les containers du port soient dans une zone hors taxe, hors douane, pour aller vite”, a souligné M. Diop.

 

Il considère qu’il est important de disposer de zones de stockage, de marchés de gros et d’un guichet unique d’accompagnement pour la douane.

 

Les députés Magatte Sène, Thérèse Faye Diouf, Alla Kane, Ibrahima Mbengue, Fodé Mané ont tous plaidé pour que le modèle expérimenté à Sandiara par le ministre Serigne Guèye Diop soit expérimenté dans les autres localités du pays notamment dans les huit pôles agricoles. [APS]

 
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